Plus de 140.000 morts lors du conflit syrien

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Le conflit en Syrie a fait plus de 140.000 morts depuis près de trois ans, a rapporté samedi une ONG syrienne qui s’appuie sur un large réseau de sources médicales et de militants à travers le pays.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), basé en Grande-Bretagne, au moins 140.041 personnes, dont 49.951 civils parmi lesquels 7.626 enfants et 5.064 femmes ont été tués dans ce conflit opposant régime et rebelles mais devenu de plus en plus complexe avec des combats également entre rebelles et jihadistes en majorité étrangers.

Dans les rangs de l’opposition au président à Bachar al-Assad, 24.167 combattants rebelles ont été tués, auxquels s’ajoutent 8.972 jihadistes du Front al-Nosra et de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL). Du côté des forces du régime, 54.199 soldats et membres de milices gouvernementales sont morts, ainsi que 275 membres du Hezbollah chiite libanais et 360 membres d’autres groupes chiites étrangers pro-régime. Le bilan inclut également 2.837 victimes non identifiées par l’ONG.

L’OSDH affirme que le bilan réel est en réalité supérieur, mais qu’en raison du black-out imposé par les deux bords, elle n’a pas été en mesure de le documenter. Le soulèvement au départ pacifique qui a démarré contre le régime s’est militarisé au fil des mois face à une répression féroce, jusqu’à se transformer en une complexe guerre civile.

Depuis le début des négociations en janvier entre régime et opposition à Genève sous l’égide de l’ONU, dont le deuxième round s’est achevé samedi sur un échec, pas moins de 6.000 personnes ont été tuées, constate encore l’OSDH. L’armée a marqué des points ces derniers mois en s’emparant de bastions rebelles notamment à l’est d’Alep, dans la province de Damas et dans la région montagneuse de Qalamoun frontalière du Liban et située sur la route stratégique reliant Damas à Homs (centre).

Dans cette région, le régime, appuyée par des combattants du Hezbollah, bombardait samedi pour le quatrième jour consécutif la ville de Yabroud, un des principaux bastions des insurgés et notamment du Front Al-Nosra, la branche d’Al-Qaïda en Syrie et alliée des rebelles islamistes.

Objectif Yabroud
“Le régime bombarde Yabroud et ses environs pour couper les renforts des rebelles et resserrer l’étau autour de la ville en vue de l’offensive terrestre”, a indiqué à l’AFP le directeur de l’OSDH Rami Abdel Rahmane.

Des militants et l’OSDH s’attendent à une opération d’envergure de l’armée contre ce fief rebelle. Selon l’ONG, le Hezbollah veut absolument chasser les rebelles de Yabroud, le parti soutenant que les voitures piégées qui ont explosé ces derniers mois dans ses bastions au Liban étaient en provenance de cette ville.

Yabroud est proche de la frontière avec le Liban et notamment de la localité libanaise d’Aarsal qui soutient l’opposition syrienne. L’aviation syrienne bombarde régulièrement la frontière et même les environs d’Aarsal, accusant les rebelles de s’y infiltrer.

Vendredi, le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) a annoncé que plus de 2.700 habitants de Qalamoun avaient fui les raids aériens et les combats pour Aarsal. Par ailleurs, l’agence de l’ONU pour l’aide aux réfugiés palestiniens, l’Unrwa, a réclamé samedi d’avoir de nouveau accès au camp palestinien de Yarmouk à Damas, contrôlé par les rebelles, une semaine après la suspension des opérations de distribution d’aide.

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Benji

2 Commentaires

  1. l’Observatoire Syrien des droits de l’homme est composé par des anti-régimes .
    ne pas les prendre pour une ONG indépendante : ce n’est pas le cas ( il y a eu le même phénomène en Lybie )

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