Un wagon de produits radioactifs déraille à Drancy, pas de fuite (et ce n’est pas une première en France…)

Un “incident mineur” donc, rien de grave, pas de dégâts, pas de quoi s’inquiéter non plus donc! Sauf que, comme vous le verrez à la suite de l’article, ce n’est pas le premier incident de ce type en France, le dernier en date fut un autre convoi d’Areva qui a déraillé après qu’un sabotage ait eut lieu…

Des wagons à Drancy.L’accident s’est produit lundi après-midi dans l’une des plus importantes gares de triage de France. “Tous les relevés de radioactivité effectués par les pompiers sont négatifs”, a indiqué la préfecture de Seine-Saint-Denis.

Il s’est décalé de 50 centimètres par rapport aux rails. Un wagon de produits radioactifs a déraillé sans causer de fuite, lundi après-midi à la gare de triage de Drancy, en Seine-Saint-Denis, l’une des plus importantes de France située à quelques kilomètres à vol d’oiseau de Paris.

“Il s’agit d’un incident technique qui n’a eu aucune conséquence sur la sécurité, l’ordre public ou l’environnement”, a assuré la préfecture de Seine-Saint-Denis. “Tous les relevés de radioactivité effectués par les pompiers sont négatifs”, a-t-elle ajouté.

Du “combustible nucléaire usagé”

Vers 16h05, un wagon qui contenait des matières radioactives a déraillé, un essieu sortant du rail. Le wagon ne s’est pas renversé, a précisé la préfecture. “L’intervention est terminée, il n’y a pas de radioactivité”, ont confirmé vers 18h les pompiers de Paris. “35 pompiers se sont rendus sur place pour effectuer tous les examens radiologiques nécessaires car le wagon était chargé de matière nucléaire”, ont-ils précisé. Un seul côté du wagon a déraillé.  Il est soumis à une réglementation très sévère, ont souligné les pompiers de Paris.

“Les opérations de remise sur voie du wagon ont démarré”, a ajouté un porte-parole de la SNCF. Ce wagon de “combustible nucléaire usagé”, appartenant au géant français de l’atome Areva, a été victime d’une défaillance d’un boggie, pièce d’un train située entre le wagon et les roues, selon lui. Le wagon faisait partie d’un convoi de déchets nucléaires qui devait ensuite rejoindre Valognes (Manche), à une quarantaine de kilomètres de l’usine de retraitement de la Hague, a-t-il ajouté.

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Et donc, comme signalé plus haut, ce n’est pas le premier souci dans le domaine, le dernier en date étant dû à un sabotage, et étrange coïncidence, est survenu exactement le même jour et pour la même pièce mise en cause qu’un autre déraillement qui fut ultra-médiatisé: celui de Brétigny.

Une enquête a été ouverte à Limoges, notamment pour «mise en danger de la vie d’autrui», suite au déraillement partiel d’une locomotive sur un site du groupe nucléaire Areva en Haute-Vienne, incident qui aurait été entraîné par un acte de sabotage.

Le déraillement partiel d’une locomotive — l’un des essieux a quitté la voie — a été provoqué vendredi 12 juillet par une pièce soulevée sur cette voie longue de deux kilomètres située au lieu-dit du Pradelet, à 30 km au nord de Limoges, sur la commune de Fromental.

Il n’a pas fait de blessés. Le déraillement s’est produit le même jour que l’accident de train qui a tué six personnes à Brétigny-sur-Orge. Selon l’Agence France presse (AFP), c’est une traverse qui a été sabotée alors que le quotidien local le Populaire du Centre met en cause une éclisse, la pièce de métal impliquée dans la catastrophe de Brétigny.

Un entrepôt d’uranium appauvri

Sur ce site, Areva entrepose notamment de l’uranium appauvri provenant de Pierrelatte, où se trouve une partie du complexe nucléaire de Tricastin. L’uranium appauvri y est transporté dans des conteneurs acheminés en train. Au moment du déraillement toutefois, aucun transport d’uranium n’était en cours.

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Bien sur, il n’y a surement aucun rapport entre ces deux affaires hormis le nom d’AREVA et le contenu des wagons, mais il ne faut pas croire non plus qu’il s’agisse d’un incident isolé non plus…

Pour en terminer avec l’accident de Brétigny cité plus haut, un petit rafraîchissement de mémoire s’impose pour ceux qui auraient raté ces article puisque tout n’est pas clair quand à cet histoire… Combien de chances y avait-il pour que deux convois déraillent le même jour avec la même pièce de mise en cause dans le même pays?

Donc pour rappel:

Benji

4 Commentaires

  1. Un lien très intéressant d’un ancien article de Libération démontre de façon mathématique que les arguments d’AREVA sont faux !
    L’augmentation des accidents nucléaire dans le temps est une certitude mathématique.
    http://www.liberation.fr/politiques/2011/06/03/accident-nucleaire-une-certitude-statistique_740208

  2. Drancy…ça me dit quelque chose…

  3. Faudrait voir dans quelles circonstances le déraillement a eu lieu : Le sabotage antinucléaire n’est crédible que si le wagon en question devait être le seul ou le premier à passer sur ce segment de voie ?
    Sinon, ça peut être un sabotage moins ciblé, ou un signe que RFF entretient les voies avec les mains dans les poches …

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