“Vive la malbouffe, à bas le bio”, ou comment être écoeuré par les supermarchés

LE PLUS. En librairie depuis le 17 avril, le livre “Vive la malbouffe, à bas le bio” (ed. Hoëbeke) s’attache à mettre en évidence les multiples fraudes et escroqueries dont l’industrie agroalimentaire serait responsable. Un document édifiant sur les limites de notre sécurité alimentaire qu’a lu notre contributeur Yves Paccalet, militant écologiste.

Illustration sur la "malbouffe" (VIDAL/SIPA).

 Illustration sur la “malbouffe” (VIDAL/SIPA).

Je viens de lire un bouquin très triste et par conséquent très drôle : “Vive la malbouffe, à bas le bio !“, aux éditions Hoëbeke. Ses auteurs sont trois journalistes, Christophe Labbé et Olivia Recasens, du “Point”, et Jean-Luc Porquet, du “Canard enchaîné” ; le livre est agrémenté de dessins de Wozniak, du même “Canard enchaîné”.

On comprend, bien sûr, que le titre est une antiphrase. On saisit l’ironie du propos, qui se résume en une phrase : “Amis de la malbouffe, réjouissons-nous : notre cause avance à pas de géant !”

 

Ces arnaques qui nous détruisent l’intestin et la tête

L’argumentaire déglingue, sur le mode du rire jaune ou de l’humour marron foncé, voire noir-noir, l’industrie de l’agroalimentaire, laquelle (au nom du “progrès” et de la grasse rémunération de ses actionnaires) nous gave de bœuf au cheval et de vache folle, de fromage sans lait, de frite pré-aromatisée, de carotte chimiquement colorée, de yaourts aux ferments délirants, de bonbons astiqués au dioxyde de titane, de nouilles à l’aluminium, d’épinards aux nitrates, de laitues à la dioxine, de légumes aux PCB, de ketchup aux nanoparticules et de pesticides à toutes les sauces, en attendant les OGM partout, la cuisine moléculaire en direct du laboratoire, le hachis Parmentier à base d’insectes ou le steak garanti d’origine in vitro veritas

Comme si cela n’était pas assez de dénoncer ces rentables arnaques qui nous détruisent l’intestin et la tête (alouette !) ; comme si cela ne suffisait pas de démonter ces combines financières ou de peindre les interventions des lobbies de Bruxelles, les auteurs nous entraînent sur le terrain du “bio”. Et ce n’est pas triste non plus !

Ainsi écrivent-ils :

“Mieux encore : le ‘bio’, dans lequel certains hurluberlus voyaient leur salut, est en train de rejoindre nos rangs. Fraudes massives, contrôles aléatoires, et surtout très laxiste réglementation européenne, autorisent tous les espoirs : désormais, même les poulets élevés dans des hangars concentrationnaires, ébecqués et traités aux antibiotiques, ont le droit d’obtenir l’estampille ‘Agriculture biologique’…”

 

“Bon appétit, m’sieurs dames”

On lit cet essai comme on tourne les pages d’un livre de recettes ; mais à l’envers. Au lieu de s’en lécher les doigts par avance, on se sent frustré, trompé, dégoûté, écœuré à chaque page.

Si l’on est un tantinet masochiste, on en retire du plaisir. Si l’on se sent sincèrement écolo, on a envie de se révolter et d’aller gentiment fracasser divers rayons de supermarché. Si l’on a des actions chez Aspartame SA, General Fongicides, Huile de Palme Frères, Bœuf aux Hormones Inc. ou Truandage Chimiquement Pur, on a bon espoir de finir l’année en positif sur son compte en banque.

Suite de l’article sur leplus.nouvelobs.com

Benji

8 Commentaires

  1. Hello,

    Depuis peu, mon épouse s’est mise à cuisiner autrement, à la vapeur, et d’utiliser essentiellement des légumes frais du marché (pas nécessairement “bio”). La ration déjà moindre, de viande a substantiellement diminué au bénéfice des légumes, et on ne s’en porte pas plus mal.
    Il est vrai que ce mode de cuisson, nécessite du temps à la préparation et donc constitue un frein pour ceux qui manquent de temps, Job, loisirs, etc., feront qu’ils en auront de moins en moins. Hélas pour eux et leur progéniture, ce sont eux les consommateurs de tous ces aliments entre autre déjà préparés et nauséabondes.

    • C’est vraiment une bonne chose ce que vous faites. Personnellement, je fais de même, j’ai acheté un cuiseur/vapeur qui fait tout-de-même gagner du temps comparé à la cuisson vapeur traditionnelle. Le tout étant également d’avoir le temps, ce qui n’est pas toujours évident. J’engage quand-même ceux qui manque de temps pour manger de se préparer une sorte de gamelle à l’avance, c’est sûr, le goût ne sera pas comme l’original une fois réchauffé, mais c’est toujours plus sain.

  2. Bonjour à tous les moutons enragés, et ceux qui le deviennent…
    Plutôt que d’acheter “bio” ou tout autre label, nous avons préféré progressivement trouver les bonnes adresses: les fermes et les petits producteurs du coin, qui n’hésitent pas à vous faire entrer dans leur exploitation et qui décrivent leur façon de travailler… Avec une amie, nous avons monté un petit fichier excel de ces adresses locales, près de chez nous, et ça nous empêche pas de comparer un peu les prix. On fait les courses à tour de rôle, ensemble pour éviter de gaspiller du gasoil… et pour d’autres bientôt. Ainsi, nous savons un peu mieux ce qu’il y a dans nos assiettes. Parallèlement à cela, on a monté un petit potager en permaculture et nous avons aussi prix 8 poules, 6 chèvres, 2 oies… Bref, on est devenu de tout petits producteurs nous aussi. Nous allons rejoindre un SEL (échanges locaux) et faire un peu d’échange, de vivres, de semences, et de temps… Participer localement à des activités avec d’autres (comme les incroyables comestibles, les colibris, etc.) nous apportent beaucoup de contacts de gens “un peu comme nous”… le contact, c’est vachement important : on oubli cela à la ville avec cette société de “m….” qui s’occupe de tout à notre place.
    Avant, on vivait autrement : on avait pas mal d’argent, j’avais 2 entreprises, ma femme gérait des cliniques… on a tout quitté, on vit en camping car sur un grand terrain, et c’est la meilleure décision qu’on ait prise de notre vie.
    Bon courage à tous les moutons qui ont des décisions à prendre et qui sont enragés plus que jamais…
    G&G

  3. exact, le bio est une invention marketing …
    si vous n’etes pas d’accord avec se que j’ecris, attrapez un fruit ou legume de votre jardin et faites le analyser,
    vous aurez une description assez fiable de ce qui nous entoure …
    enfin, je dis ca, je dis rien tintin !

  4. Vous reprendrez bien du clone ?
    L’europe est le seul continent a résisté mais pour combien de temps?
    Video ci dessous
    Enquête sur le clonage du bétail et comment les produits dérivés se retrouveront demain dans nos assiettes… Kareen Perrin Debock enquête sur une face cachée de l’industrie agroalimentaire et sur ses conséquences dans l’assiette. Chaque année, à travers le monde, des milliers de bovins ou de cochons sont fabriqués en laboratoire, à partir de simples cellules. Depuis 2008, les autorités américaines de la Food and Drug Administration (FDA), autorisent la consommation de viande ou de produits dérivés issus d’animaux clonés.
    Face à cette révolution industrielle invisible, certains spécialistes tirent la sonnette d’alarme.
    Ils estiment que cette technologie pourrait engendrer des effets secondaires, aujourd’hui imprévisibles, et dénoncent le manque de transparence de l’industrie.

    http://www.rtbf.be/tv/revoir/detail_vous-reprendrez-bien-du-clone?uid=207888811668&idshedule=57fc22a1ff5794df672e236935aceb1f&catchupId=12-TCQAD977-000-PR-1&serieId=

    • Bonjour lilith et les autres,
      Nous devons pas être dans le même pays, quand je clique sur le lien, j’ ai bien le debut de pub.
      Et hop, un belle écran noir m’indiquant:
      “Vous vous trouvez dans un pays dans lequel la diffusion de ce programme n’est pas autorisée”.
      Comme quoi…..

      Bonne soirée quand même

      • ca me fait penser aux clown TV,Pujadas etc bon ok Fourest et Poivre d’amourch et pleins d’autres GAGA ,sommes nous aussi des clones ?,intellect limité,sexualité débile,destruction du voisin sur ordre?

Les commentaires sont clos.