Belgique: Les urgences de trois hôpitaux refusent un blessé grave

Cela s’est produit au Japon, en France, c’est maintenant au tour de la Belgique.

Dans la nuit du 21 au 22 février, le service d’urgence de l’hôpital de Bastogne a refusé de prendre en charge un accidenté de la route. Dans la foulée, les SUS (service d’urgence spécialisée) de Marche et de Libramont ont également dit non à ce même polytraumatisé qui se trouvait dans un état critique, révèle samedi L’Avenir.

Le blessé a finalement été transféré à Arlon, un hôpital beaucoup plus éloigné du lieu de l’accident, survenu dans la région de Bastogne. La loi sur l’aide médicale urgente prévoit pourtant qu’un service d’urgence ne peut refuser un patient, d’autant plus s’il est dans un état instable, quitte à le transférer plus tard après avoir stabilisé tous les paramètres.

Les raisons invoquées pour justifier ces refus sont un service de garde déjà occupé et un manque de place. “Ce qui pourrait paraître comme un dysfonctionnement à première vue, n’en est pas un à mon sens”, réagit le Dr Deleuse, responsable médical des urgences des hôpitaux de Marche et Bastogne. “Ce fut une sage décision d’orienter ce polytraumatisé vers un autre hôpital.” Le patient est aujourd’hui hors de danger.

Source: 7sur7

Benji

27 Commentaires

  1. en ce qui concerne la France c’est catastrophique vers chez nous vous pouvez attendre deux voir trois jours dans les couloirs des urgences dans un brancard s’il en reste bien sûre… J’imagine même pas dans les endroits reculé loin de tout, ça doit être pire l’engorgement dans les hostos les plus proches…

  2. Ce fait divers ressemble à un vieux film italien ” les nouveaux monstres” avec Alberto Sordi et Victorio Gazman ou un automobiliste ramasse une personne accidentée sur la route et fait ensuite le tour des hôpitaux en essuyant à chaque fois des refus pour finalement, en désespoir de cause, le déposer là ou il l’a ramassé.
    La réalité rejoint la fiction.

    • je crois que c’est fait pour qu’on réfléchisse,j’ai jamais vus non assistance à personne en danger dans ces centres,si cela existe il faut le condamner …
      Benji pourrais peut être nous éclairer ?

  3. et ça va empirer !!
    gardez vous en bonne santé , c’est cela la vraie richesse !!

  4. Par expérience personnelle, j’ai été bien placé pour certifié que ce cas de figure est de très loin le seul à s’être produit dans la régions.
    Ce qui reste étonnant dans cette histoire, c’est le soit disant manque de place ! Or depuis 2008, l’hôpital de Bastogne a signé une convention comme étant le principal hôpital en cas de plan catastrophe régional, et régulateur en cas d’un nombre élevé de victime subit. Dans les termes de cette convention il est exigé, que l’établissement hospitalier, lors de saturation de lit, se doit d’offrir les soins nécessaires à la stabilisation des patients, et qu’une priorité est donnée aux victimes atteintes de lésions polytrauma, ce qui était le cas ici.

    En d’autre terme, dans ce cas de figure, cette convention qui, je signale, est signée avec les autorités provinciales, fédérales, ainsi que les services d’urgence, des provinces de Liège, de Namur, de Luxembourg, a été bafoué. Au cas où le patient serait décédé, il est fort à parier que cet hôpital perdait son agrégation, et donc également une substantielle contrepartie financière, notamment pour du personnel.

    • merci de vos précisions cher
      Eagleeyes…
      Qui seras coupable ????

      J’ajoute que responsable mais pas coupable est une habitude agréable de jugement.

      • En principe l’hôpital est civilement responsable des agissements de son personnel, soignant. Dans le cas d’une erreur professionnelle venant d’un médecin, ce dernier est quant à lui, responsable de ses actes, il est contraint de souscrire à une assurance spécifique, mais l’établissement hospitalier peu voir sa responsabilité engagée également.

        Ici dans ce cas, si le patient n’a pas de séquelles imputables au transport, il n’y a pas de poursuites. Au cas où il y en aurait, la bataille juridique qui s’en suivrait pourrait s’éterniser afin de définir les responsabilité, et j’ajouterais sans trop de risques de me tromper, que les ambulanciers risques tout autant (si le patient reste à leur charge), ils se devaient de faire valoir la priorité du cas ! (J’ai professé dans le métier durant 23 ans et dans ce laps de temps près de 10 ans au SAMU et SMUR (voiture médicalisée).

        • Pour la petite histoire, après m’être retrouvé moi-même sur la civière de ma propre ambulance pour une déficience de la valve aortique, ce fut fini et définitivement.

    • Avec l’Hélico de Bra-sur-Lienne on est vite de Bastogne à Arlon! Heureusement !

  5. merci de votre attention

    je vous cite avec plaisir

    “(J’ai professé dans le métier durant 23 ans et dans ce laps de temps près de 10 ans au SAMU et SMUR (voiture médicalisée).”

    Votre expérience en première ligne au service des gens est tout à votre honneur..
    vous ne semblez pas aigris mais plein de gentillesse et surtout disponible ..
    bisous cher Eagleeyes,vous faites partie des gens qui donnent de leur vie…

    • Et j’ajouterais, que les conditions de travail n’étaient aussi aises que maintenant, ne fusse qu’au point de vue matos !!

      • Et en Belgique encore plus, faute de budget suffisant à l’époque (ça ne date pas d’aujourd’hui)et encore maintenant.

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