Une banque arrête d’expulser après un 2e suicide de client

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La caisse d’épargne Kutxabank a suspendu samedi les expulsions de propriétaires accumulant des impayés, une décision inédite dans le secteur bancaire espagnol, au lendemain du suicide d’une femme devant être expulsée et alors que le gouvernement envisage un moratoire.

 

“Le président de Kutxabank, Mario Fernandez, a donné des instructions pour que la banque suspende de manière immédiate toutes les procédures d’expulsion, en attendant de connaître le nouvelle réglementation dans ce domaine”, a annoncé la caisse d’épargne basque dans un communiqué.

Cette décision concerne les prêts contractés sur des résidences principales, a précisé Kutxabank. Elle survient au lendemain du suicide d’une femme au Pays Basque qui devait être expulsée, le deuxième en 15 jours en Espagne: Amaia Egaña, ancienne élue socialiste de 53 ans, s’est jetée par la fenêtre de son appartement, selon la police basque, “alors que les huissiers allaient l’expulser de son logement”.

Ecoeurement populaire
Ce drame a entraîné des manifestations, notamment à Madrid, où des centaines de personnes se sont regroupées aux cris de “banquiers assassins”. “J’espère que nous pourrons parler lundi de l’arrêt temporaire des expulsions qui touchent les familles les plus vulnérables”, a annoncé peu après le chef du gouvernement Mariano Rajoy. “C’est un sujet difficile et j’espère que nous pourrons donner bientôt de bonnes nouvelles à l’ensemble des Espagnols”, a-t-il ajouté.

Le gouvernement présentera lundi des propositions à l’opposition socialiste afin de s’accorder sur des mesures d’urgence pour freiner les expulsions. Les associations fustigent la loi actuelle qui aboutit à ce que de nombreux propriétaires, incapables d’honorer leurs traites, soient expulsés de leur logement tout en devant continuer à payer leur crédit aux banques. Avec 350.000 propriétaires surendettés expulsés depuis l’éclatement de la bulle immobilière en 2008, ce phénomène est l’une des manifestations les plus criantes de la crise économique en Espagne.

Source: 7sur7.be

Benji

3 Commentaires

  1. Entre les licenciements, les suicides de clients, les banqueroutes, la crise mondiale, mis à part nous pondre de nouveaux billets de banque, il serait peut être temps d’envisager un nouveau système bancaire, tout court. Les pauvres n’en seraient pas les plus malheureux. Alors ? Qu’est-ce qui bloque ?

    • les pauvres justement trop de monde , trop d’inégalité l’écart entre riches et pauvres devient abysal ils veulent notre mort pour ne pas partager le gâteua des ressources, oh ils en garderont qq un afin d’assuré leur surviemais le but est un retour au feodalisme.

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