Quelques chiffres hallucinants

Nouvel article proposé par “le journal de la nuit: Shéhérazade”, disponible sur Facebook. A l’heure actuelle, toutes les solutions sont bonnes à prendre, même les plus utopistes car il faut bien nous raccrocher à quelque chose. Bien sur, les “et si.. et si…” ne changeront pas grand chose tant que nous ne descendrons pas dans la rue de manière radicale et déterminée, mais descendre sans solutions au final, est-ce réellement utile?

La Commission européenne se prépare à la faillite des banques… 

Elle a présenté le 6 juin une proposition de directive « établissant un cadre pour le redressement et la résolution des défaillances d’établissements de crédit et d’entreprises d’investissement ». Cela fait plus d’un an que la commission travaillait sur ce document et il est révélateur qu’il soit publié au moment même où les banques espagnoles sont en pleine tourmente. Le besoin de recapitalisation de ces banques est estimé entre 50 et 200 milliards d’euros et le sauvetage de la seule Bankia nécessiterait 23,5 milliards d’euros, soit près de 18 fois plus que l’estimation faite fin 2011 par l’Autorité bancaire européenne.

Cette directive qui prétend avoir vocation de protéger le contribuable en cas de faillite bancaire est instructive en ce sens qu’elle reconnaît des réalités qui ont été niées jusqu’à ce jour. Elle admet notamment que « l’intervention des pouvoirs publics a coûté très cher au contribuable et a même compromis la viabilité des finances publiques dans certains états membres dont la France. » Pour mémoire, 4 500 milliards d’euros d’aides d’État ont été accordés aux établissements financiers entre octobre 2008 et octobre 2011. La Commission fait également un constat d’échec des politiques d’aide aux banques en relevant que « les plans d’urgence élaborés pour lutter contre les crises financières ont été insuffisants ». En clair, les 4 500 milliards d’aide ont été accordés aux banques en pure perte pour les contribuables !!!

sans prendre les mesures nécessaires pour l’empêcher…

Pour faire face à une crise bancaire systémique et à un risque de contagion à l’ensemble de l’Europe, la commission préconise des transferts d’actifs entre entités, la cession obligatoire de certaines activités, le remplacement des dirigeants par un administrateur spécial, la suspension du paiement des dividendes, le renflouement interne ou « bail-in », la mise en place de fonds de résolution et de systèmes de garantie de dépôts financés par le secteur bancaire. Mais le « bail-in » n’entrerait en vigueur qu’en … 2018. Quant aux fonds de résolution, le quotidien Les Échos du 6 juin pointe les limites de ce dispositif en soulignant qu’il n’est « pas question encore de mutualiser les ressources : les fonds imaginés par Bruxelles sont seulement des fonds nationaux ». Ce même journal relève également qu’il n’existe toujours pas en Europe d’harmonisation des systèmes de garantie des dépôts. Ce n’est pas avec des mesures nettement insuffisantes, et dont l’entrée en vigueur est repoussée dans le temps (2014 ou 2018) « pour ne pas effrayer les marchés », que l’on sauvera un système bancaire au bord de la faillite.

Les Banques Populaires et Caisses d’épargne directement en cause…

Malgré les discours rassurants des patrons, la crise bancaire menace également les Caisses d’épargne le Groupe BPCE. Pour preuve, l’action NATIXIS a perdu 90 % de sa valeur d’origine et des PSE (Plans de Sauvegarde de l’Emploi) ont supprimé des centaines d’emplois dans nos entreprises ces dernières années. Actuellement, les Sociétés Locales d’Épargne sont appelées à se prononcer sur une modification de leurs statuts qui prévoit de conditionner le remboursement des parts sociales à l’autorisation du Conseil d’Administration de la SLE, le Conseil pouvant déléguer ce pouvoir d’autorisation à son Président, à son Vice-président ou au délégué de la Caisse d’épargne. Si cette modification est présentée comme une mise en conformité avec la réglementation européenne relative au ratio « core tier one » elle permet aux dirigeants de refuser le remboursement de leurs parts sociales aux clients sociétaires et éviter ainsi que des ventes massives viennent diminuer significativement les fonds propres des Banques Populaires et Caisses d’épargne. Or, dans le même temps où ces dirigeants se réservent la faculté d’interdire aux petits porteurs de récupérer leur argent, les traders des banques et des fonds spéculatifs restent libres de se livrer au « trading de haute fréquence » qui leur permet d’acheter et de revendre des actions en quelques millionièmes de seconde à l’aide de programmes informatiques.

Contre la crise bancaire, il existe une solution…

Si l’on considère que la monnaie, l’épargne, le crédit et le système dans lequel ils s’inscrivent sont des biens publics, et si l’on sait que la sécurité des encaisses monétaires de la population et la préservation de l’intégrité du système des paiements sont indispensables, alors l’instauration d’un service public bancaire s’impose comme une nécessité.  Il faut arrêter le sauvetage coûteux des banques effectué sans conditions dont le seul effet est d’augmenter la dette publique…

1700 milliards rien que pour la France !!!
5.5 fois les recettes annuel de notre pays !!! Ce chiffre ne vous fait il pas bondir ?

Peut être est il temps que le budget de l’état soit géré avec le même sens des responsabilités
 que le fait un père ou une mère, chef de famille avec son budget familial,
 avec les contraintes qui, à leurs  justes proportions sont les siennes !L’expropriation des banques et leur transfert au secteur public sous contrôle citoyen est le seul moyen de protéger l’épargne et d’affecter le crédit à l’économie réelle afin de financer la mise en place d’une politique de plein emploi et d’investissements publics, mais aussi de sauver nos emplois. L’assainissement du secteur bancaire nécessite également la levée du secret bancaire, la mise en place de commissions d’enquête sur les agissements des banques et enfin un audit des dettes détenues par les banques, en particulier celles sur les États, les collectivités et les établissements publics, pour identifier les dettes illégitimes qui n’ont pas à être remboursées.

Et enfin… Traduire les responsable de cette situation
de nos politiques en cause aux dirigeant du FMI devant le tribunal de La Haye…

Les politiques d’austérité, c’est aux banques qu’il faut les imposer, pas aux peuples !
Nous ne paierons pas leur crise !!!

 

http://www.facebook.com/sheherazade.jdn.31?ref=tn_tnmn

Benji

7 Commentaires

  1. intéressant cet article
    quant à l’appel final aux armes, je suis curieux de voir ça.

  2. pour info : Apple a déposé un brevet qui lui permettra de bloquer votre iPhone

    “Quand j’ai lu cet article de mes amis de chez Reflets, j’étais étonné que ça ne soit pas déjà mis en place. Mais apparemment non.

    Accrochez-vous à vos slips, car Apple vient de déposer un brevet qui lui permet de couper à distance certaines fonctionnalités de ses appareils (iPhone, iPod…etc.), voire même de désactiver (éteindre) totalement ces derniers.

    Pourquoi tant de haine ?

    Et bien par exemple pour vous empêcher de vous servir de votre iPhone pendant une manif si un gouvernement l’ordonne. Pratique pour empêcher les tweets et l’envoi de photos durant une charge de policiers.

    · Ou pour bloquer votre iPod si on vous chope avec des MP3 piratés.
    · Ou encore pour désactiver les ports USB de votre iMac si vous copiez trop de films.
    · Ou encore rendre inutilisable votre iPad parce que vous l’avez jailbreaké.
    · Que sais-je encore… On peut tout imaginer…
    Reflets souligne d’ailleurs que cette fonctionnalité de killswitch imposée à ses clients ne serait qu’un signal balancé via le réseau GSM. Mais c’est suffisant pour brider voire bricker la liberté d’expression des citoyens…………”

    http://korben.info/apple-a-depose-un-brevet-qui-lui-permettra-de-bloquer-votre-iphone.html
    http://reflets.info/apple-brevete-le-kill-switch-dans-votre-poche/

    • Sais pas si je vais acheter un Mac tout compte fait!

      En tout cas, je n’ai pas et n’aurai jamais de portable, iPod iPad, smartphone etc….

    • “bloquer la liberté d’expression des citoyens” :tragi-comique!!!comme si la liberté d’expression se limitait à , se résumait à , était l’utilisation de l’iphone !!! merci pour l’info…qui est dans la logique big-brotherienne…à cirer de leur technologie DE MERDE!!!

  3. ouaips ! fo nationaliser les banques ! c blasphème, mais ce sera un bon moyen aussi de sortir du nucléaire. Plus un sou pour AREVA. quand à APPLE, fo aussi boycotter, mais je pense que l’autre met déjà au point le même système. Achetons de talky walky ! apprenant le langage le tam tam et la fumée.

  4. Bien sur que oui on va les payer. Tant qu’il n’y aura pas de révolution totale, ça continuera et on payera sans broncher.

    Mais la révolution est loin… très loin! Des révoltés ça ne sert à rien et pourtant on en trouve tant qu’on veut.
    Porter un véritable projet révolutionnaire et être déterminé à ce qu’il soit mis en place, c’est autre chose.

    Sans programme complet de refonte de la société toute entière, rien ne changera. On va bruler des bagnoles, des banques et au final on sera toujours les corniauds de l’histoire.

    Pourquoi 1789 a été une révolution réussie. Car les bourgeois qui ont utilisé le peuple pour prendre le pouvoir aux nobles savaient très bien où ils allaient et ce qu’ils voulaient construire. Le peuple a beau se satisfaire de cette révolution, il a juste remplacé un maitre par un autre moins mauvais et est resté le dindon qu’il était.

  5. Salut,
    Il ne peut y avoir de solutions positives pour notre futur.
    La raison ? Le manque de respect de nous même et des autres.
    La notion de “guerre de tous contre tous”, bien enracinée en nous.
    L’absolue certitude que nous détenons “la Vérité Suprême” sur le mode de fonctionnement de la société humaine en refusant d’autres visions existant ailleurs.
    En oubliant que notre civilisation occidentale ne représente que 15 % de la population mondiale.
    En affirmant une chose et faisant son contraire. La haine de la dictature et vouloir dicter notre volonté aux 85 % de la population mondiale (6 fois plus importante), et par là même en oubliant que “petit poisson est mangé par plus gros” !
    En oubliant que ceux qui décident veulent emporter le pouvoir dans leurs tombes, et que ça ne va pas s’arranger puisque les naissances ne compensent pas les décès.(Un rapport récent donne, pour 2030 ou 2050, la population allemande à 50 millions d’individus contre 80 aujourd’hui, environ -40 %. En France l’apport des étrangers permet de garder un taux de renouvellement proche des 2,1 %. Virons les vite pour rattraper la moyenne européenne ! Et ne plus avoir de retraite par la même occasion !).
    La majorité des 15 % que nous sommes préfère passer de l’adolescence à la vieillesse sans transition.
    Les vieux et les “cougards” prennent des jeunes pour compagnes/compagnons d’un soir s’il en ont les moyens, et ces même jeunes qui vivent contre nature oublient qu’ils se prostituent et ne se respectent pas.
    En France les naissances hors mariage sont majoritaires depuis 2007.
    http://www.ined.fr/fr/france/naissances_fecondite/naissances_hors_mariage/
    http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=20&ref_id=poptc02201
    Les jeunes peuvent-ils respecter les vieux ?
    Le mariage étant en chute et vieillissant, les gays vont lui redonner une seconde jeunesse.
    http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATnon02326
    Mais pour le renouvellement générationnel il faudra l’adoption. Ces mêmes adoptés face à leurs propres existences et face à l’échec du fonctionnement hétéro, auront-ils le souhait de reproduction ?
    Avec ce tableau, vous voulez un futur meilleur ?
    Dans la tombe, oui !
    Après avoir tout délocalisé.

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