De la fabrique du consentement et de l’influence….

Voilà de quoi réfléchir…..

(…)

Du besoin de se sentir libre

Nous sommes tous convaincus d’être libres, par la pensée, l’action, la réflexion, l’échange, les choix que nous effectuons. Sans cette sensation de liberté, nous dépérissons, en venons à ne plus supporter notre environnement, et souvent, nous nous rebellons contre ce qui entrave cette sensation de liberté perdue. Ne plus être libre de nourrir ses enfants est insupportable. Comme subir un pouvoir injuste qui vous empêche de vivre ne serait-ce qu’un début du rêve de votre vie. Ces entraves aux libertés des individus, quand elles sont trop grandes mènent parfois à un soulèvement collectif. On appelle ça une “révolution”. (…)

Je crois que je suis libre, et je le vérifie

(…)

Le premier réflexe, dans une société de consommation dont l’axiome est « je suis ce que je possède », est d’acheter. On parle d’ailleurs d’acheter sa liberté. Le pouvoir d’achat semble être le thermomètre de la capacité à la liberté des individus des sociétés capitalistes modernes. Mais ce phénomène s’atténue une fois les objets de désirs possédés. Ou la capacité à en acheter de nouveaux bridée par des contraintes économiques.

La liberté d’acheter a donc sa limite, les objets rassurent, l’autonomie matérielle une fois acquise tourne en circuit fermé, et le « réel » reprend le dessus assez vite.

Pour autant, si la sensation de liberté diminue une fois l’impossibilité de continuer cette course à l’achat matériel bien actée, la psychologie humaine possède de nombreuses ressources qui vont compenser cet état.

Et pour vérifier que nous sommes libres, parce que nous ne désirons pas vivre l’angoisse de la sensation inverse, il est nécessaire de trouver des issues. La liberté de pensée, de s’exprimer, d’affirmer ses convictions devient un relai central au manque de liberté ressenti par l’épuisement de l’acte de posséder matériellement. Mais cette faculté d’affirmer sa pensée, de quoi est-elle constituée, est-elle réelle ou illusoire ?

Comment le groupe influence l’individu

(…)

La fabrique du consentement n’a pas besoin de maîtres

L’illusion entretenue par Internet, et particulièrement par les réseaux sociaux, est celle de la croyance en l’autonomie totale et complète, de la liberté de penser en toute indépendance. D’une part cette sensation illusoire empêche l’action de contestation qui devrait normalement survenir face à l’état de déliquescence de la société [empêchée par la sensation fictive de liberté], et d’une autre part elle empêche de nombreux individus de s’émanciper réellement.

Nous sommes tous en permanence dans la possibilité du piège des jeux d’influence et des perceptions collectives plus ou moins orientées. Et la plupart du temps, ce ne sont pas des manipulateurs de l’ombre qui créent l’engouement ou le rejet, les buzz et les simplifications, les fabriques à assentiment, mais les individus eux-mêmes. (…)

A vouloir chercher la liberté on peut en venir à la changer en prison et s’enfermer dans celle-ci, au point de ne plus voir l’essentiel et s’aveugler par une somme de facilités rassurantes et confortables. Au point de consentir en croyant refuser. Au point de croire qu’on agit alors qu’on est inactif, qu’on change alors qu’on perpétue, qu’on fait avancer alors qu’on participe à la limitation, qu’on libère alors qu’on enferme.Détruire la fabrication du consentement passe par l’obligation de remettre en question nos propres fonctionnements, accepter nos erreurs, décrypter nos attitudes. Et oser au moins en parler. Avant d’agir. En toute liberté.

 

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Auteur : Yovan Menkevick

Source : reflets.info

Article relayé par : kannie

Volti

32 Commentaires

  1. c’est chié comme raisonnement…je tire la chasse!

    • A lire l’article de Kitetoa ….
      En écho à l’article de kitetoa, « Où est l’étincelle« , ce papier tente d’apporter des réflexions sur nos fonctionnements au sein de la société à travers plusieurs filtres, dont certains parallèles au concept développé par Noam Chomsky : la fabrique du consentement. Concept qui rejoint celui d’un auteur plus ancien, la Boétie, qui lui, développa le concept de la servitude volontaire. Le sujet avait été abordé partiellement par le biais du fonctionnement de la propagande. Il n’est bien entendu pas question d’apporter ici une réponse à la question posée par l’article de kitetoa, mais plutôt d’amener des pistes de réflexions.

      • j’ai lu l’article de kitetoa…il en appelle au monde arabe, au méchant poutine, au trés méchant bachar, etc, etc..heureusement qu’il y a des blogs “libres”(comme le monde libre?) pour nous rappeler tout ça…c’est pas chez laurent mouchard qu’on lirait ça! mais l’auteur(e), pourquoi n’est-il pas déjà dans la rue pour se révolter puisqu’il est si malin…avant la révolte, il faut que ça couve un peu de temps. j’avais déjà des doutes sur le site “reflets”, mais là….

        • y’a des débuts de réponses: les expériences de milgram sur la soumission à l’autorité, le saucissonnage des responsabilités dans la déportation des juifs…et ça, c’est pas le café du commerce!

        • Je pensais au contraire qu’il fustigeait Sarko et Hollande pour avoir
          “invité” des dictateurs notoires.
          Il pose la question à savoir qu’en pensent les peuples et énonce les différents
          sujets qui auraient dû alerter l’opinion publique….
          Ai je mal compris?

          Sale temps

          De l’autre côté de la Méditerranée, Bachar el-Assad continue de massacrer. Cet homme qui était l’invité de Nicolas Sarkozy pour le 14 juillet. Ce tyran qui l’était à l’époque comme il l’est aujourd’hui, le nombre de meurtres à son actif étant juste moins important. Pourtant, sachant cela, notre ancien président, via Ziad Takieddine, a tout fait pour se rapprocher de Bachar el-Assad et de Mouammar Kadhafi. Deux dictateurs sanglants notoires.

          Ne cherchez pas, cette époque n’est pas révolue, le changement, ce n’est pas pour tout de suite. François Hollande a reçu en moins de 100 jours le roi du Maroc (le mouvement du 20 février appréciera), le roi de Bahreïn (Najib Rajab appréciera), le premier ministre du Qatar, le fils du roi d’Arabie saoudite, le roi de Jordanie et le prince héritier d’Abu Dhabi. Tous pays connus pour leur souci du respect des Droits de l’Homme. Et pour leur goût prononcé pour les technologies de surveillance globale vendues notamment par Amesys.

          En Russie, trois punkettes membres du groupe Pussy Riot sont condamnées à deux ans de camp pour avoir poussé la chansonnette contre le dictateur local dans une église. A l’époque soviétique, seule la condamnation aurait été plus longue, mais pour ce qui est de bafouer les Droits de l’Homme, le régime de Vladimir Poutine se pose là. Ceci dit, ce n’est pas une découverte et le triste épisode de l’été n’en est qu’un révélateur de plus.

          Plus près de nous, un homme s’immole devant les locaux de la CAF et cela ne provoque que quelques entrefilets dans la presse…

          http://reflets.info/ou-est-letincelle/

  2. C’est tellement vrai concernant les objet que l’on achète.

    Mes neveux s’étonne toujours que je n’ai pas de smartphone, pas d’écran plat, pas de vêtement de marque (eux n’ont que ça), pas changé mes lunette malgré une belle fissure dans un coin qui s’agrandit depuis un an (carglass ne peut rien y faire malheureusement ^_^).

    Bref, j’en ai pris un une fois pour lui expliquer que son smarthpone galaxy SII, si il ne le montrait à personne et qu’il en parlait pas, donc ses copains, il verrait au bout d’une semaine environ, qu’il n’en avait pas réellement besoin, un simple téléphone de base aurait donc suffit, bas faut croire qu’il a compris, il cherche à le vendre car il le trouve désormais trop grand pour lui, trop voyant ect…, alors qu’il saurait partout quand il l’avait eu 😀

      • A dire vrai, l’article est intéressant, même si ce que j’en ai le plus retenu, c’est le fait que les moutons suivent les moutons qui les précèdent, et sont suivis par ceux de derrière.

        En gros, ça explique cela. Ca explique aussi qu’on est peut-être tous hallucinés par le blog, et qu’on croit qu’il y a des complots, des saloperies dans le monde, et qu’il n’en est rien. Comme je l’ai écrit sur mon blog, personne ne peut vérifier quoi que ce soit tant qu’il ne l’a pas vécu lui même.
        C’est peut-être extrême. Mais c’est une règle de prudence.

        Pour les objets, oui, c’est vrai que la mode est bel et bien basée sur ce processus. La politique également. Je vais dire un truc qu’il faut lire en comprenant bien que je ne soutiens pas la thèse, mais la cite pour exemple volontairement exagéré:
        Le racisme, c’est mal. On nous sort ça à toutes les sauces.
        C’est un effet de mode. Déjà, la plupart des gens sont racistes; pas forcément envers la couleur, mais envers chaque trait qui constitue un humain, forcément différent d’eux. Le racisme n’est pas “mal”. Il est déjà fortement incontrôlable, car on ne peut brider ses pensées. Ce qui est mal, c’est de faire du mal aux gens. Personnellement, je suis raciste: je n’aime pas les riches. C’est stupide, je l’admets, car certains le sont devenus à base de travail dur, etc. Mais c’est comme ça. Sans doute que je jalouse. Ou que je suis con.

        Tout ça pour dire qu’il suffit de dire avec acharnement quelque chose “Le racisme, c’est mal”, pour que les gens l’admettent, sans plus jamais chercher à revenir sur le débat. Pour parler du racisme, c’est d’ailleurs un élément à abattre pour faire chuter les frontières, pratique non ?

        Avant que l’homme occidental n’aille faire chier l’homme africain chez lui (pour en faire un esclave, notamment), personne n’était raciste, parce que chacun chez soi, et chacun sa vie, et tout le monde était heureux ainsi.
        Le racisme vient d’une peur innée de la différence. Il est naturel, et d’ailleurs, n’expliquerait même pas une agression, la peur causant généralement la fuite en premier lieu. Et la raison suffit à contrôler sa peur.

        Non, on empêche les gens d’être racistes. On empêche les gens d’être anarchistes. On empêche les gens d’être des voyageurs. On empêche les gens d’être de grands mystiques.
        On empêche les gens d’exprimer qui ils sont vraiment, parce que le moule politiquement correct est ainsi, et il faut rentrer dedans, sinon… Sinon la masse te rejettera.

        On lutte contre nos idées. On accuse les criminels en expliquant qu’ils étaient racistes, ou voyageurs, ou anarchistes, etc. Ce ne sont que des exemples bien choisis. Pour scarifier des gens qui pensent différemment. Ma grand mère était raciste; elle n’a jamais tué personne. Ma mère l’est, et même si je déteste ses mots parfois, elle ne fait aucun mal à personne. Tant de gens disent “ouais, les arabes ceci, les arabes cela”; mais ce ne sont pas ces gens là qui décident d’attaquer l’Afghanistan, l’Irak et j’en passe: ce sont les gouvernements qui prônent la fin du racisme.

        Cherchez l’erreur. Pensez !

        On devrait tous s’aimer et vivre ensemble, ou se haïr et s’éviter. Mais être nous mêmes. Ce serait mieux.

        (Aïe, attention, maintenant, je vais m’en prendre plein les dents par les gens qui comprennent rien à rien, c’est parti).

        • non non t’as pas tort, je fais partie de ceux qui ont toujours dit que l’on est tous un peu raciste, ça va effectivement beaucoup plus loin qu’un problème de couleur, d’accent ou de façon de vivre.

          Fertiliser nos différences, c’est comme ça que le système s’assure notre contrôle.

          • En fait, le racisme, c’est un mauvais terme, puisque les races n’existent pas. Le problème, ce sont les différences de cultures, mais le terme “Culturisme” a été repris à un autre usage :p

            • Si je comprends bien, les “races” n’existent pas.
              Ce terme étant inapproprié pour qualifier les différences morphologiques qui caractérisent les différentes ethnies mondiales.

              Soit ! … Si les savants le disent !

              Alors, il en est idem pour les chiens, les races de chiens n’existent pas !
              Ils font partis de la famille des canidés et descendent TOUS directement du loup et de la louve(halte à la misogynie!).
              Et peu importe leurs différences morphologiques évidentes.

              Alors, Quelqu’un peut-il m’expliquer Qu’est-ce qu’une race ?
              Et pourquoi est-il inapproprié de l’ utiliser pour L’homme(avec un petit h) ?

              Merci.

              Pour info : https://fr.wikipedia.org/wiki/Race

              • Le vrai problème du ” racisme”,
                C’est l’intolérance et le sentiment de supériorité qui l’accompagne toujours.

                Certains vous diront,qu’il résulte d’un énorme complexe d’infèriorité jamais soigné.

                Et, beaucoup d’abrutis le soignent par la violence!

              • @ engel :

                La « race » se définie comme une subdivision de l’espèce humaine selon des critères biologiques héréditaires, le plus souvent apparents : la couleur de la peau, la morphologie et la physionomie11. La « race » a été utilisée comme concept de base pour le développement de théories scientifiques établissant une hiérarchie des « races », qui repose sur l’idée de la supériorité de certaines sur d’autres, justifiant ainsi des traitements inégaux entre les différents groupes d’êtres humains.
                La notion de « race » est apparue à la fin du XVème siècle, comme fondement de la traite transatlantique et de l’esclavage des Africains pratiqués jusqu’à la moitié du XIXème.
                Carl VON LINNE est l’un des premiers à diviser l’humanité en catégories nommées « races ». En 1758, dans son Systema naturae, il rend compte de quatre « races » : la race blanche (les Européens), la race rouge (les Américains), la race jaune (les Asiatiques) et la race noire (les Africains). La couleur de la peau n’est pas l’unique critère de distinction entre ces quatre groupes raciaux, bien qu’elle soit déterminante. En effet, selon VON LINNE, ces différentes « races » se distinguent par un état d’esprit différent. Ainsi, les personnes de « race » blanche se caractérisent par leur vivacité d’esprit, les Noirs par leur paresse et les Jaunes par leur orgueil. Dans le cadre de ses travaux en craniométrie, BLUMENBACH avait, quant à lui, introduit une cinquième catégorie raciale, la « race marron » ou « brune » (les Malais). Les différentes théories des « races » du XVIIIème siècle avaient pour point commun de réserver à la « race » noire la dernière place dans l’échelle hiérarchique, celle-ci se trouvant en limite de l’humanité.
                Autrement dit, la « race » est une pure construction intellectuelle, mais son existence en tant que fait social est indéniable. Envisagée en ce sens, la « race » continue à rendre compte, dans l’imaginaire commun, non seulement de différences physiques entre des personnes, mais aussi et surtout, elle apparaît comme un facteur explicatif d’un certain nombre de phénomènes sociaux qui tendent à être encadrés par le droit.

                • Ok mais,

                  C’est l’utilisation totalement dévoyé du concept de race qui a vu l’émergence de l’idéologie de races dites supérieures. Et donc de l’apparition du concept du racisme.

                  Il est à noter que chaque “race” se croit supérieure à son homologue ( voir la grande histoire de l’humanité).

                  Mais comme tu le dis en début :
                  -“La « race » se définie comme une subdivision de l’espèce humaine selon des critères biologiques héréditaires, le plus souvent apparents : la couleur de la peau, la morphologie et la physionomie”.

                  Pour moi la notion de race n’a rien a voir l’instrumentalisation qui en est faite par les racistes.
                  Son utilisation et son instrumentation (aussi bien dans un sens que dans l’autre) n’est le fait de salopards.

              • Biologiquement, les races n’existent pas, en effet, ni pour les hommes, ni pour les chiens.

            • John, ça fait plusieurs fois que tu sembles exprimer un malaise avec le mot “racisme”. C’est juste une notion sociale qui n’a pas de sens, c’est un raccourci entre l’individu et son ensemble. Pour définir les cultures on peut parler de tribus ou d’ethnies.

              • Moi, j’exprime des malaises ? Oh merde, vais aller consulter alors !

                LOL.

                J’ai dit après qu’il valait mieux dire cultures, mais que le terme “Culturisme” était déjà affecté à un autre usage.

                Moi perso, j’aime tout le monde sauf les riches égoïstes et les cons. DOnc le racisme, moi, je m’en bats les roufles velu ^_^

  3. 1 – Qu’est ce que la liberté ? Là, ça risque de devenir très drôle
    2 – L’individu recherche la liberté ? J’ai des doutes
    3 – Croire qu’on agit alors qu’on est inactif ? C’est surement une situation très actuelle
    4 – Oser au moins en parler ? Ca demande des qualités de la part des deux parties et non pas d’une seule.

  4. J’ai connu un gard qui a essayé de m’expliquer. Il disait s’appeler Fisolofe. Moi j’ai rien compris et en plus je n’ai pas de smartphone.
    Il m’a dit que quand on est con, ben on est con…
    Il m’a dit aussi de mettre ma fore mais j’en a pas non plus et je ne sait pas ce que c’est.
    Je pense qu’il un peu con, le gard !

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