Finalement, la langue française serait née en Turquie

C’est bien la Turquie, elle serait le berceau de la langue française! Sans la Turquie, peut-être n’y aurait jamais-t-il eut de Victor Hugo, de Baudelaire, de Corneille (l’écrivain pas le chanteur) ou encore de Chantal Goya (mdr). Bien sur les théories se sont multipliées dans le domaine, car depuis les premiers grognements de”la guerre du feu”, il y a eu de l’évolution! Alors, la langue de Molière, on la doit aux anatoliens ou aux kourganes?

Le hindi et le français ne semblent pas être à première vue des langues très proches. Pourtant quand il s’agit d’appeler sa « Ēkamātra » (mère) on remarque qu’elles ne sont pas si différentes. On peut continuer avec l’allemand « mutter », l’espagnol « madre », l’islandais « móðir », le slovaque « matka », etc. C’est normal, elles appartiennent à la famille des langues indo-européennes.

Pour savoir d’où venaient ces langues, des chercheurs néo-zélandais ont réalisé une étude, parue dans la revue Science, qui devrait agiter le monde de l’archéolinguistique.

Anatoliens préhistoriques ou cavaliers Kourganes ?

Parlées par près de 3 milliards de personnes, l’origine des langues indo-européennes divise depuis une vingtaine d’années la communauté des archéologues et linguistes, entre Anatoliens préhistoriques et cavaliers Kourganes :

  • L’hypothèse kourgane, de la préhistorienne et archéologue américaine Marija Gimbutas défendait l’idée que l’indo-européen serait né il y a 6 000 ans au nord de la mer Caspienne dans les steppes eurasiennes. Sa diffusion à travers l’Europe et le Proche-Orient aurait été effectuée par les Kourganes, un peuple de cavaliers semi-nomades ;
  • L’hypothèse anatolienne, développée par l’archéologue britannique Colin Renfrew pour qui les Indo-Européens vivaient en Anatolie, 2 000 ans avant les Kourganes. La langue d’origine se serait ensuite répandue avec la propagation de l’agriculture en Anatolie.

Des méthodes empruntées à la biologie évolutionniste

Afin de déterminer laquelle des deux hypothèses était la plus juste, des chercheurs néo-zélandais de l’université d’Auckland ont utilisé des méthodes de biostatistique qui servent en biologie évolutionniste. Souvent employées par les virusologues, elles consistent à suivre l’évolution d’un gène en comparant différentes espèces.

Pour les linguistes, il s’agissait d’observer des mots issus du vocabulaire de base, comme mère, dans 103 langues indo-européennes, aussi bien anciennes que contemporaines. Ces mots ont ensuite été utilisés pour réaliser un arbre généalogique des langues.

Pour le reste, Quentin Atkinson, un des chercheurs néo-zélandais ayant participé à l’étude, explique :

« En remontant dans le temps en utilisant ces méthodes pour étudier les épidémies virales, nous avons pu évaluer les théories. Et nous avons constaté beaucoup plus de convergences vers la théorie anatolienne. »

Une cartographie de l’expansion langue indo-européenne

Cette conclusion est une première victoire pour les partisans de Renfrew. Mais tout n’est pas terminé et il reste encore une autre manche, celle de la diffusion. Car si l’Anatolie est le berceau des langues indo-européennes, les scientifiques de l’université d’Auckland jugent peu probable que l’agriculture ait été l’unique moyen d’expansion de la langue sur le continent.

Source: rue89.com

Benji

13 Commentaires

  1. Je suis pas convaincu de la pertinence de cette théorie.
    Le Français en lui-même proviens du Farsi encore parler de nos jours dans des poches régionales qui vont du Kurdistan jusqu’en Inde.
    La vidéo démontre comment une puissance commercial ici les hittites, les perse et les scythes initie par les échanges commerciaux (route de la soie) l’usage de mot à la phonétique commune.

    On retrouve le même principe dans les langues européen sous dominance commerciale romaine. Les mots en eux-même écrit dans la langue local semble différent, mais quand on les prononces à part l’intonation ou de minime changement comme des é à la place des è ou les terminaisons qui change, essentiellement du aux accents locaux. Ainsi les marchands ambulants n’avais aucune peine à négocier leur produit dans les pays qu’il traversait.

    Idem avec les peuplades Allemandes et les peuplades Anglaise qui à un moment de l’histoire combattait ensemble à un tel point que beaucoup de mot s’écrit ou s’entende exactement la même chose.

  2. “La langue française serait née en Turquie….” Je suis né au LAOS…celà ne veut pas dire que j’aie un lien quelconque avec ce pays et ses habitants ! Une fois de plus , le titre est réducteur et bien dans l’esprit du journalisme du dimanche . Le français, comme les autres langues européennes est une langue indo européenne. Les turcs sont des conquérants asiatiques étrangers sur le sol turc. Le seul vrai spécialiste de la question linguistique indo européenne est le défunt G. DUMEZIL.

  3. C’est n’importe quoi là.
    Avant l’arrivée des Romains c’était le celte gaulois, puis avec l’apport du latin c’est devenu du gallo romain qui est encore parlé dans certaines régions de Bretagne, puis des élément germaniques s’y sont mêlés avec l’apport des Francs.
    Le tout évoluant différemment d’une région à une autre de façon parfaitement autonome.
    le Français est né de tout cela au 8ème – 9 éme siècle.

    Cet article du New York Times au sujet de cette méthode met un énorme bémol à cette méthode. Cette methode utilisée par les auteurs est plus que discutable, certains de ceux-ci avouant de plus ne rien connaitre en linguistique…

    Un programme informatique, aussi bon soit il, ne peut pas remplacer le cerveau humain pour bien des choses.

    Connaissant RUE89 on comprend bien leur motivation qui est de détruire l’identité française.

    • Bien sûr que chaque langue est issue d’un mélange de langues plus récentes et de patois locaux, mais les premiers celtes étant des indo-européens il s’agit de trouver l’origine géographique de TOUTES les langues européennes, avant les romains, avant les francs, avant les germains, avant les slaves, avant les britons, etc etc

      • Il fort probable que nous ne le saurons jamais.
        Déjà les indo européens sont une hypothèse de laquelle découle l’hypothèse de l’expansion indo européenne, tout cela découlant de l’hypothèse que l’origine de l’Homme est l’Afrique alors qu’un des principaux artisans de la théorie Out Of Africa, Yves Copens, n’y croit plus lui même.

        Pour en revenir au sujet qui est l’analyse des lanques par ordinateur, dans l’article du New York Times les résultats obtenus pour l’allemand montre que cette méthode ne fonctionne pas.

        • L'”hypothèse indo-européenne” ne parle pas d’Afrique du tout puisqu’il ne s’agit pas de décrire les début de l’humanité (préhistoire) mais les débuts de la civilisation humaine (histoire, agriculture, culture, langage écrit, religions,..).
          Donc le débat est de savoir si ce peuple hypothétique vivait plutôt en Scandinavie, en Inde, en Chine, en Irak, ou pleins d’autres endroits dont la Turquie apparemment…

          • Valable pour l’euskara des basques ?

            • Tu mets le doigt là ou il faut.

              La langue basque n’est pas indo européenne tout comme le finnois.
              Cela pose d’ailleurs problème aux linguistes, la présence de ces langues à ces endroits venant mettre à mal la théorie des mouvement de populations au départ d’un seul et même point.

              • ayant séjourné dans cette belle région de France cet été, j’ai pu voir que les recherches actuelles s’orienteraient vers des traces de langues orales provenant du néolithique. Du coup la fête de Bayonne s’est transformée dans mon imaginaire en rassemblement d’hommes des cavernes !
                Juste pour le sourire.

                • Nous avons tous des ancêtres qui vivaient habillés de peaux de bêtes et mangeaient la viande crue 😉

                  Ca doit être pour ça que j’aime les steak tartares 🙂

  4. en tout cas pas de toute sur l’identité indo-européenne. Quand j’ai appris à compter en népalais (proche de l’hindi) j’ai été surpris de la ressemblance avec le français, l’anglais ou l’allemand (selon les chiffres).

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