La zone euro devrait s’enfoncer dans une nouvelle récession

N’oubliez pas les belles déclarations de François Hollande du type: “la France n’est pas concernée par la crise”, un petit hommage aussi aux médias rassurants qui nous ont expliqué que même si la croissance française était de zéro, nulle, pas même une petite merde en positif après la virgule, nous n’étions pas en récession et qu’il ne fallait du coup pas s’inquiéter! Et pourtant, nous continuons sur notre lancée, l’Europe a subit les effets de la crise, ça va être encore pire d’ici peu!

La zone euro va s’enfoncer dans la récession et ne devrait pas retrouver la croissance avant 2013, selon la dernière enquête réalisée par Reuters auprès des économistes, qui ne s’attendent pas davantage à des initiatives majeures de la part de la Banque centrale européenne (BCE).

L’enquête mensuelle publiée jeudi fait écho aux derniers indicateurs, qui montrent que la zone euro n’a échappé que de justesse à la récession au premier semestre, l’Allemagne ayant été le seul grand pays à bénéficier d’une légère croissance au deuxième trimestre, tandis que la France a stagné.

Ces chiffres, combinés aux perspectives encore plus négatives pour les économies les plus vulnérables de la zone euro, ne laissent pas présager un rebond significatif à court terme.

Selon le consensus des économistes interrogés par Reuters, le produit intérieur brut (PIB) de la zone euro devrait se contracter de 0,2% au troisième trimestre, contre une prévision de -0,1% dans l’enquête de juillet, un recul identique à celui du deuxième trimestre.

Ils prévoient toutefois une contraction beaucoup plus sévère en Italie et en Espagne, troisième et quatrième économies de la zone, et un effondrement de la Grèce, où le taux de chômage a explosé.

Pour Ruben Segura-Cayuela, économiste chez Bank of America Merrill Lynch, “l’absence de sortie claire ou de calendrier de sortie” de la crise de la dette est le principal frein à la consommation en même temps qu’elle décourage les entreprises d’investir et d’embaucher.

L’abaissement de 25 points de base à 0,5% du taux de refinancement de la BCE, attendu par les économistes le mois prochain, ne devrait pas inverser la tendance, les taux étant déjà tellement bas qu’une baisse supplémentaire n’apparaît pas susceptible de stimuler l’emprunt.

Les économistes ne s’attendent par ailleurs pas à ce que la BCE intervienne pour limiter la hausse du rendement des obligations souveraines espagnoles et italiennes.

Ils sont en revanche une majorité (45 sur 64) à penser qu’en dépit de ses difficultés, la Grèce va rester dans la zone euro, alors que la proportion était de 35 sur 64 dans une enquête similaire en mai.

En contraste avec le marasme de la zone euro, la Grande-Bretagne devrait elle bénéficier de l’effet des Jeux olympiques pour sortir de la récession au troisième trimestre, montre une autre enquête Reuters publiée jeudi.

Mais selon les économistes, cette embellie risque de ne pas durer en raison notamment de la politique d’austérité adoptée par le gouvernement de David Cameron.

Source: Reuters

Benji

4 Commentaires

  1. Comme l’autre tache qui dit aux infos que la France n’est pas en récession.
    “Retrouver la croissance en 2013” Pffff ! Et on va la retrouver comment ? Sous un rocher en cherchant des bigorneaux ?
    Les économistes, les spécialistes, les experts et les scientifiques de mes deux…

  2. A l’ouest rien de nouveau. Toujours ces économistes à qui on demande de prévoir l’avenir.
    On connait bien ce calcul Y=X2 (a∜) ou la célèbre citation de ce brillant économiste :
    ” Si tu peux voir ce qui n’existe pas conçois dés lors que tu peux ne pas voir ce qui existe.”

  3. Rédigé par jp-chevallier dans la rubrique France

    14 août, tout le monde est en vacances, il ne se passe rien. L’Insee vient juste de rendre publics les chiffres du PIB du 2° trimestre et d’annoncer mi-figue mi-raisin (ce n’est pas encore la saison, ni de l’un ni de l’autre), que la croissance est nulle, ce qui est faux d’après… les chiffres officiels publiés par l’Insee !

    En effet, le PIB réel (en prix chainés, c’est-à-dire en prix constants, sur la base de 2005) est passé de 450,880 milliards d’euros au 1° trimestre à 450,670 milliards au deuxième trimestre, soit une baisse de 0,047 %, chiffre devant être arrondi à 0,05 % avec 2 décimales et à… 0,0 % à 1 décimale !

    C’est un tour de passe-passe qui passe en pourcentage d’un trimestre à l’autre mais qui ne passe pas quand on calcule la croissance d’un trimestre à l’autre en taux annualisé selon la présentation habituelle aux Etats-Unis (qui est plus logique). Dans ce cas, la baisse du PIB est de 0,19 %, chiffre arrondi à… 0,2 %,

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