Les gaz de schiste reviennent à la charge…

Nous n’y comprenons rien!!, la fracturation hydraulique est une technique de “professionnels” du forage qui prend soin des nappes phréatiques, en les isolant des produits toxiques employés pour extraire le gaz et……!!!!! ……..on continu à nous prendre pour des..moutons!

Un puits d'exploitation de gaz de schiste, dans le Colorado, aux Etats-Unis. D.ZALUBOWSKI/AP/SIPA

ENERGIE – Depuis quelques semaines, les pétroliers tentent de remettre le gaz de schiste sur le devant de la scène et surtout dans les faveurs des ministres…

On les croyait enterrés, ou au moins endormis, mais les rêves d’exploitation de gaz de schiste font de la résistance. Inévitable pour affronter  la raréfaction du pétrole selon certains, moteur de la reprise économique pour d’autres, les gaz de schiste essayent de redorer leur blason. Mais du côté des écologistes, ces arguments ne tiennent pas: les dommages environnementaux causés par la fracturation hydraulique ne sont pas des mythes, continuent-ils à marteler.

Des reportages à la pelle

La confrontation entre pro et anti-gaz de schiste, conclue en juin 2011 par une loi interdisant l’utilisation de la fracturation hydraulique, reprend de plus belle depuis quelques semaines. Le 20 juillet, la ministre de l’Ecologie Delphine Batho, interrogée par BFM TV, affirmait que «Le gouvernement maintient sa position sur l’interdiction de l’exploitation des gaz de schiste», arguant que «nulle part dans le monde il n’a été démontré que cette exploitation pouvait se faire sans dégâts considérables sur l’environnement et avec des risques importants pour la santé».

La semaine suivante, dans son édition datée du 26 juillet, le journal Le Monde semblait répondre à la ministre dans son édito titré «N’enterrons pas le débat sur les gaz de schiste»: «Faut-il vraiment, a priori, renoncer à cette ressource? (…) Comment savoir, inventer, progresser si l’exploration même est interdite? Les arguments des scientifiques sont sérieux, ceux des pétroliers aussi.» Accompagné d’un reportage à Fort Worth, au Texas, dans les champs de forage de gaz de schiste, cet édito a provoqué un tollé chez les écolos. Si le reportage mentionne les inquiétudes pour l’environnement, les arguments économiques y sont mis en avant: «Certains experts jugent que cette industrie a contribué pour 38,5 % (soit 65 milliards de dollars) à la croissance du nord du Texas au cours des dix dernières années», écrit le journaliste Jean-Michel Bezat, qualifiant le gaz de schiste de «poule aux œufs d’or». Contacté par Arrêts sur images, l’auteur du reportage a reconnu avoir été au Texas lors d’un voyage de presse organisé par Total et Chesapeake, deux foreurs de gaz de schiste.

Idéologie contre économie?

Le 30 juillet, l’Amicale des foreurs et des métiers du pétrole passait à la vitesse supérieure: dans une lettre ouverte adressée à Delphine Batho, ils considèrent que la position du gouvernement est «idéologique» et «n’a pas de fondement technique». Selon eux, les collectifs anti gaz de schiste n’ont «aucune connaissance des techniques du forage et bien moins encore de la technique, très pointue, de la fracturation hydraulique.» Isolation des nappes phréatiques pour éviter la contamination de l’eau par les produits chimiques utilisés, quantité d’eau consommée, pollution des sous-sols,… Les foreurs affirment qu’il est «injuste de faire état de dégâts considérables sur l’environnement.»

Une lettre que l’eurodéputée Corinne Lepage (Cap21) a également reçu: dans une réponse envoyée aux foreurs le 9 août, et que 20Minutes a pu consulter, elle répond point par point aux arguments techniques des pétroliers. Mais surtout, elle souligne que «l’idéologie n’est pas du côté de ceux qui s’opposent aux forages», explique-t-elle à 20Minutes: «Le lobby pétrolier dit que c’est idiot de se priver d’une ressource en ces temps de difficultés économiques. Mais il faut avoir une vision globale: si ça relance l’activité pétrolière, qu’est-ce que ça coûte aux autres secteurs, aux investissements dans l’efficacité énergétique et les renouvelables, quelles conséquences pour l’activité agricole et combien de destruction d’emplois dans ce domaine,…», réagit Corinne Lepage.

Qu’en pensent les Français?

Noël Mamère, député Europe Ecologie – Les Verts de Gironde, réagissait pour sa part dans une tribune publiée par Le Monde le 7 août: «La question qui se pose aujourd’hui n’est pas de savoir si nous manquons ou pas de réserves pétrolières, mais de sortir de cette dépendance qui ne cesse d’accumuler les dégâts environnementaux et humains. Savoir que notre sous-sol possède d’énormes réserves de gaz de roche ne doit donc pas nous obliger à les exploiter, quels que soient les progrès techniques.»

Des questions de principe aux débats d’experts sur les conséquences environnementales des forages, les gaz de schiste risquent de revenir à l’agenda de la rentrée, et notamment de la conférence environnementale. Face à ce qu’elle qualifie «d’offensive générale» du «très puissant lobby pétrolier», Corinne Lepage rappelle que ce ne sont pas «quelques écolos idéologues» qui s’opposent aux gaz de schiste mais «une immense majorité de Français».  Il serait peut-être temps d’interroger la population sur l’avenir énergétique de la France.

Merci à l’auteur Audrey Chauvet
Volti

19 Commentaires

  1. Ne vous inquiétez pas on aura du gaz moins cher, je dirais 1an et demi pour autoriser l exploitation voir moins si la situation économique continue à s’aggraver.

    • je t’invite à regarder le film gazland ( version courte ici http://www.dailymotion.com/video/xhfvhy_gasland_news )

      C’est ce qui se passe aux usa, nappes phréatiques pollués par plus de 500 agents chimiques ( nécessaire pour fracturer la roche ), maladies pour la population et les animaux, destruction de la nature…

      Rien que pour ça je m’en moque de payer le gaz plus cher

      Surtout que les groupes pétroliers font pression pour exploiter des zones qui au sein même de parcs nationaux français !

      Marre du lobbyisme pétrolier qui détruit toute la nature pour s’en mettre plein les poches…

      • Je l’ai déjà vu, je sais tout ce que tu dis, je fais à mon niveau tout ce que je peux pour défendre l’idée anti gds.
        Ce que je veux dire c’est que le gouvernement actuel n’y est pas opposé et qu’avec la flambée des prix en genre qui nous attend à la rentrée je suis certain que le gouvernement reviendra à la charge au bénéfice de la baisse du prix du gaz et avec un peu de démagogie de beaucoup d’autre prix… et que la majorité des Français dira ok on y va…

        • Non, on vous prend simplement pour des cons !

          Le gaz à l’achat n’a jamais été aussi bas*.
          Parcontre il n’a jamais été aussi haut à la revente !!!

          * Les américains font en sorte que le prix soit sous-évolué pour essayer de couler les russes qui sont 1°exportateur de gaz mondial.

          • Peu importe la réalité des choses. Nous autres français sommes tellement abrutis que la seule chose qui nous intéresse ce sont les promesses, la preuve hollande a été élu…

  2. Et si on parlait de l’énergie libre ? Ah ! c’est vrai ça ne pourrait pas faire partie du CAC 40 !…

  3. C’est la première fois que j’interviens sur votre blog que je lis assidument !
    Je me suis battue dans ma région contre l’exploitation du gaz de shciste.
    2 observations : partout il est annoncé l’augmentation des prix du gaz et de l’electricité. Sciences et Vie faisait dans un de ces derniers numéro la révélation que le France regorge d’énergie fossile et comme par hasard le lobbying des ‘énergies diaboliques’ refait surface…mmh mmh MANIPULATION et GROS SOUS
    “Vous gagnez une bataille mais pas la guerre”

  4. En parlant de gaz, je sais pas pour vous mais chez moi, deux jours de suite, les chemtrails ont laissé une odeur abominable, un mélange de pipi de chat et de crotte de chien sur un trottoir qui auraient été suivi d’une averse, vous imaginez l’effluve gerbante, et bien visiblement c’est pas un cas isolé.

    http://youtu.be/qTUp6Cqqpag

  5. Restons vigilants!!
    Baisse du prix du gaz ou non,
    IL NE FAUT PAS ACCEPTER CA A AUCUN PRIX!!!

    Bande de crapules!

  6. Merci à nos amis d’Afrique et du Moyen-Orient de nous fournir notre bon pétrole quotidien en échange d’une bonne pollution.
    Nous, on est démocratique, on est humanitaire, on est social, on veut l’énergie, sans sa merde.

    J’ai honte pour vous !

    • Bien sur les dirigeants de ces pays n’en tirent aucun bénéfices et ne sont pas corrompus. le prix du baril est fixé par le cartel très démocratique de l’OPEP.
      De plus,quelque soit le prix du dit baril ,les prix a la pompe continuent d’augmenter.
      Alors arrêtez de rejeter la faute sur les occidentaux qui sont autant victimes que les autres,par exemple la France est un des pays les plus pollué par les pesticides et le pays le plus nucléarisé et soumis aux rejets des centrales. Vous avez juste la haine de l’occidental.

      C’est bien d’avoir du pétrole dans son pays mais il faut déjà savoir quoi en faire pour qu’il ait de la valeur.Qui a inventé l’électricité,les voitures,les avions,le moteur a essence,l’acrylique,le plastique,etc ?l’occident donc c’est grâce a lui que celui-ci a pris cette valeur et comme je l’ai dit ,beaucoup de personnes peu scrupuleuses en Afrique profitent de cette manne.

      Il n’y a pas les gentils africains d’un côté et les méchants occidentaux de l’autre,c’est beaucoup plus complexe que cela.

  7. Comme l’a dit “La tchounil” Sciences et Vie a publié un article super pro gaz de schiste qui a d’ailleurs été vivement critiqué. Lecteur de ce mensuel depuis quelques années je mets fin à mon abonnement. J’ai d’ailleurs cherché qui se cachait derrière Sciences et Vie : surprise (ou pas vraiment) … Berlusconi via le groupe Mondadori ! Marre de cet umbroglio politico médiatique.
    No gaz de schiste !!!

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