La protection de la nature existe-t-elle encore en France ?…

Prenez des photos si vous êtes en vacances et que vous en avez l’occasion, c’est tout ce qui restera si ça continue dans les aberrations qui ne font plaisir qu’à une certaine caste…..

!Alouette des champs

Les nouvelles se suivent et se ressemblent : le PNR (Parc naturel régional) des Monts d’Ardèche vient de donner une subvention de 90 000 euros pour construire une piste au bulldozer afin d’aller exploiter 1 000 hectares de la forêt naturelle de la Cévenne ardéchoise.

Même si la destruction de la nature n’est pas rentable, ce n’est pas un problème : on subventionne et on casse quand même !

Les espaces protégés ne représentent qu’environ 1 % du territoire, mais c’est déjà trop. Qui sait à quel point le concept de « Réserve naturelle » ou de « Parc national » a été vidé de son sens aujourd’hui en France ? Le public n’a pas le droit de cueillir une fleur dans ces prétendus sanctuaires, mais parallèlement le pastoralisme, la sylviculture et la chasse y sont largement invités et encouragés.

Bien connu des JNE -Jounalistes Ecrivains pour la Nature et l’Ecologie-, qui y sont allés (pour leur congrès 2011), le Parc des Calanques n’en est qu’un exemple parmi d’autres. On y lâche du gibier d’élevage et on y chasse à la glu, procédé aussi cruel que non sélectif, susceptible de tuer aussi des espèces protégées.

Mais dans la majorité des Réserves naturelles la chasse est déjà autorisée, généralement pour des ongulés, mais aussi parfois pour des espèces en mauvais état de conservation comme le tétras lyre !

Tétras lyre

Rappelons au passage que de nombreuses espèces vulnérables et protégées ailleurs sont encore chassables dans notre beau pays, à commencer par le grand tétras, qui a déjà totalement disparu des Alpes françaises, le canard chipeau (que la majorité des chasseurs ne savent pas distinguer d’un colvert), le pigeon colombin (lui aussi confondu avec d’autres espèces), l’alouette des champs, la caille des blés et d’autres parmi les oiseaux.

Côté mammifères, la martre est encore susceptible d’être classée « nuisible » (lire ICI) alors qu’on ne connaît pas l’état de ses populations. Mais quand bien même serait-elle « protégée ». Parmi les espèces officiellement protégées, certaines sont soit abandonnées, comme le grand hamster, soit carrément détruites comme le loup ! (lire ICI).

Inutile d’espérer dans des refuges préservés des destructions. Les documents officiels sur les missions des Parcs et des Réserves indiquent de manière de plus en plus décomplexée l’exploitation, et de plus en plus timidement la protection.

Mais alors, où laisse-t-on la nature sauvage en libre évolution, où s’abstient-on de l’exploiter, où la protège-t-on réellement en France ? En gros : nulle part…..

Auteur : Marc Giraud

Source : jne-asso.org

Article relayé par : kannie pour Sauve-la-Terre

 

Volti

8 Commentaires

  1. Oui, on entend partout “protection de la nature” mais elle n’est nul part.
    En fait, c’est destruction de la nature tout azimutes.

    Les vampires sont en train de s’arracher toutes les ressources possible avant qu’il n’y en ai plus.

  2. La loi oblige les communes à rendre accessible par des chemins n’importe quelle parcelle.

    Dans le cas de la forêt Ardéchoise, celle-ci n’est quasiment pas naturelle, il y a 150 ans il n’y avait ainsi quasiment pas de forêt en Ardèche ! tout avait été déboisé durant le Moyen-Âge.

    Exploiter la forêt, de façon rationnelle, est une bonne chose pour le milieu et pour les habitants des vallées.

    Il faut savoir que dans le sud-est / sud du Massif-Central la forêt ne cesse de progresser, ce qui entraîne une nette baisse de la biodiversité.

    Loin de l’image idyllique qu’on peut s’en faire, les forêts (surtout lorsqu’elles sont plantées) ne sont pas des zones très riches en biodiversité.

    Rien ne vaut un milieu varié et ouvert, alternant bois, prairies et zones humides.

    • … et aussi les haies, bien sûr.
      Les forêts sont fréquemment plantées en monoculture, mêmes essences bien alignées. Il semble qu’il y ait encore peu de changements malgré les conclusions consécutives à la tempête de 1999, qui ont montré la fragilité de ces formes d’implantation pauvres, à but de productivité.

  3. Faut pas non plus prendre tous les chasseurs pour des buses, surtout du haut de son ONG en n’ayant jamais mis les pieds sur le terrain…
    Sans certains grands amateurs de chasse tradi et respectueuse, de nombreuses forêts privées seraient déjà parties en copeaux chez Ikea…
    Vous apprendrez souvent beaucoup plus sur la nature auprès d’un chasseur qu’auprès d’un bobo parigo.

    Qui est à l’origine de ce projet forestier ???
    Les pires ennemis de la nature sont les bankster et leur soif effrénée de profit sans voir plus loin que le bout de leur yacht de 300 pieds.

    • D’ailleurs on encourage la chasse (tradi & respec tueuse, comme il se doit)
      Pas de problème on aimes les bêtes et l’héroîsme de l’amateur armé qui connaît la nature et lutte sauvagement contre Ikea qui est là, caché derrière les buissons 🙂

  4. Protection et respect de la nature ? PFFFFFF ! Pour préserver des gens qui ne nous respectent pas ? .. ça va pas non !!! Je fais comme eux .. je “consomme”.

  5. Euh….

    Les réglementations en termes de protection “de la nature”(PNR, Natura 2000, ZNIEFF, etc.) sont de plus en plus strictes.

    Le code de l’environnement lui aussi impose de plus en plus d’obligations de moyens et de résultats aux différentes entreprises.

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