Société générale : les salariés font la queue au guichet départ

C’est de pire en pire mais malgré tout je ne peux m’empêcher d’en rire! La Société générale dans toute sa splendeur, les rats quittent le navire et les responsables obligés d’empêcher les salariés de la banque de fuir! Tout va bien!!! Fait faut reconnaître, un chèque de 50 000 euros contre sa démission, ça donne envie, perso j’accepte tout de suite!!!

Ambiance délétère, pression, stress… Le plan social ouvert par la direction suscite un tel succès que la banque doit retenir ses employés.

Des salariés candidats… au départ. Alors que le chômage est au plus haut, des centaines d’employés de la Société générale ont choisi, depuis plusieurs semaines, de fuir leur entreprise. Ambiance délétère, gros chèque à la clé, ils se ruent sur le plan social ouvert par la direction. A tel point que cette dernière doit aujourd’hui retenir une partie des fuyards.

Lancé le 2 avril, le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) visant le pôle financement et investissement du groupe (SG CIB) a ainsi suscité deux fois plus de volontaires qu’attendu. «Cela s’est fait à vitesse grand V,raconte Maryse Gauzet, déléguée nationale FO. Deux mille salariés ont déjà manifesté leur envie de quitter l’entreprise ou d’être reclassés , alors que seuls 880 emplois vont être supprimés.»

Il faut dire que les conditions de départ sont alléchantes. Sous le coup des accords de Bâle III, qui lui imposent de renforcer ses fonds propres, la banque, pressée de réduire ses effectifs et soucieuse de trouver suffisamment de volontaires, a proposé aux salariés qui partiraient dans le premier mois de les indemniser à hauteur de 50 000 euros minimum. Résultat : dès le 26 mars, date d’ouverture des candidatures, ceux-ci se sont empressés de composer le numéro vert indiqué par la direction. Certains n’ont pas hésité à prendre deux jours de congés afin d’être sûr d’obtenir un rendez-vous. Peine perdue. La ligne était saturée.

Aubaine. Benoît, 28 ans, un employé du back-office, service chargé des fonctions administratives, était de ceux-ci. «Ce plan est une véritable aubaine. Normalement, avec un salaire moyen de 30 000 euros et deux ans d’ancienneté, je devrais toucher 13 000 euros brut si je quitte mon poste. Là, je touche le jackpot !» Comme lui, de nombreux jeunes se montrent intéressés. Ils migrent vers des établissements plus modestes ou tentent de monter leur propre entreprise. S’ils présentent un projet viable, la banque leur propose même d’ajouter 25 000 euros à leurs indemnités de départ. Une belle occasion à l’heure où la profession n’est plus aussi lucrative que par le passé. Les bonus ont été fortement rabotés après 2007 et, depuis janvier, la part variable des salariés a diminué de 40% pour les traders et de 18 à 30% pour les employés des services centraux. Dans le même temps, les salaires ont été gelés.

Mais l’appât du gain n’explique pas tout. «Certes, les montants avancés semblent conséquents, surtout pour des membres du back-office, mais il faut relativiser. On reste dans le monde de la finance,tient à rappeler Thierry Pierret, délégué national CFDT. Face au grand nombre de demandes, le groupe devrait se poser des questions !»Pressions, stress, perspectives de carrière nulles… L’ambiance délétère qui règne dans les bureaux de la SG CIB est régulièrement pointée du doigt par les salariés et les syndicats, pour qui la situation s’est véritablement aggravée en 2010.

Cette année-là, la direction a fait entrer un «critère comportemental» dans la nouvelle grille d’évaluation des salariés. Une porte ouverte à des «licenciements abusifs», selon les syndicats, qui rappellent le départ précipité de près de 200 salariés l’été dernier. «C’est n’importe quoi. Les notations sont totalement injustifiées. Il suffit de ne pas s’entendre avec son manager», explique Benoît, qui a refusé de signer sa fiche d’évaluation en mars 2011. Et ce n’est pas tout : «Dans le même temps, on nous donne des objectifs irréalisables. On est vite pris dans un engrenage. Comme on est noté à la performance, on est forcé de travailler davantage. Et bien sûr, personne n’ose déclarer ses heures supplémentaires.»

«Dégradante». L’année dernière, le jeune homme, qui ne supportait plus le rythme infernal ni le comportement agressif de son chef, a demandé à changer de service. «Le pire, c’est que la direction est au courant de la situation.» Contactée par téléphone, celle-ci se contente de reconnaître «les changements profonds auxquels sont confrontés les collaborateurs dans un contexte de crise».«Aujourd’hui, tout le monde veut quitter la branche,assure Benoît.Sept de mes collègues ont bénéficié du plan, je n’en connais qu’un qui a voulu être reclassé. Les six autres ont même signé de fausses promesses d’embauche – condition préalable obligatoire – pour être sûrs de pouvoir partir.»

Afin de faire partie de la charrette dorée, d’autres n’ont pas hésité à lever l’anonymat jusqu’à la signature du protocole de départ. Mal leur en a pris. La banque, qui n’avait pas anticipé un tel succès, a dû refuser nombre de candidatures. «C’est une injustice totale. Maintenant que j’ai levé la confidentialité, mes patrons savent que je souhaite partir.» Adhan, 29 ans, employé depuis cinq ans au middle-office, service qui s’occupe du suivi de marché, a reçu un mail de la direction l’informant que son dossier n’était plus prioritaire. «C’est fini pour moi, je ne pourrai plus évoluer.» Il enrage : «Cette affaire a été traitée de façon expéditive et dégradante. C’est une preuve de plus du mépris de l’établissement envers son personnel.»

La Société générale n’est pas la seule banque à vouloir réduire les effectifs de son pôle financement et investissement en France. La BNP a également lancé un plan de départ volontaire le 6 mars, le deuxième depuis 2009. Sur les 4 500 postes du pôle, 373 doivent être supprimés. Au Crédit agricole, ce sont 550 emplois qui sont visés.

Trouvé sur realinfos

Benji

15 Commentaires

  1. mdr… c’est quand même la preuve que tout va bien !!! On nous le répète tellement (la crise est derrière nous…) ahhhhhhhhhhahhah…

    • Benji et nous on peut passer faire la queue au guichet peut être non??? ptdr…

      • Et en plus les 50.000 euros,
        Ne sortent pas de la poche de la SG.
        Mais de celle de la BCE donc………. bien de la notre !

        Pour l’instant les veaux de boucherie ne le savent pas.

        Mais bientôt, ils vont comprendre que cet « argent dit virtuel » ne l’est pas tant que cela.
        Mais il sera trop tard !
        Cet argent sera dépensé et donc les dettes auront changées de mains (à l’insu du 2° intervenant).
        Alors, quoi qu’en disent certains, les européens devront rembourser l’ardoise.
        Il est trop tard pour déclarer les dettes illégitimes. Elles sont en coure de dilution totale dans toute l’économie réelle.

        Alors, accrochez-vous, bientôt la fin du Hold-up du millénaire !

        Bonne semaine à tous.

  2. Ca rappelle les conseils du LEAP qui conseillait fin d’année 2011 aux salariés du secteur bancaire de profiter des plans de réduction d’effectifs pour partir les poches plaines. Car les prochains dégraissages massifs de salariés pourraient être nettement moins généreux. Cela montrerait aussi que ces salariés ont le sentiment que quelque-chose de grave pourrait arriver.

  3. ca va pas les changer,
    ils vont aller a la banques alimentaire .. mdr

  4. Perso je viens de faire 2 puis, canards / poules et légumes en quantité.

  5. C’est clair qu’il vaut mieux partir maintenant avec un gros chèque que plus tard sans rien. Et que ce sont les jeunes cadres à fort potentiel qui auront le plus intérêt à bénéficier du plan social, avec les meilleures chances de se recaser ensuite …

  6. C’est normal, la SocGen a publié en interne les prévisions 2012, 2013 en début d’année.
    Les prévisions sur ces deux années sont catastrophiques…..

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