L’homme qui a fait renaître une forêt….

Un grand bol d’air pur, et beaucoup d’espoir avec cet article qui montre qu’avec de la volonté tout est possible!..

Le célèbre photographe Sebastião Salgado a présenté lors du Monaco Press Club le 13 mars dernier son pari fou : redonner vie à une forêt tropicale au Brésil épuisée par des années d’exploitation en plantant près de 2 millions d’arbres.

Sur le papier, le projet aurait pu paraître totalement irréalisable : faire renaître de ses cendres une forêt totalement dévastée et épuisée par des années de surexploitation. C’est pourtant le pari qu’ont réussi à relever l’éminent photographe brésilien Sebastião Salgado et sa femme Leila.

C’est en 1997 que l’aventure commence. Le couple hérite alors d’une ferme familiale dans l’Etat du Minas Gerais, au Brésil. Un domaine jadis entouré par la Mata Atlantica, une forêt tropicale luxuriante qui, au fil des décennies, fut dévastée par le commerce du bois et l’élevage du bétail.  

« Le Brésil est devenu le plus grand producteur de viande bovine au monde. Presque toutes les forêts dans ma région ont été détruites pour l’élevage du bétail », rappelle le photographe.

C’est à cette nature en perdition que Sebastião Salgado et son épouse ont voulu redonner vie.

La ferme familiale de Sebastião Salgado en 1998 entourée d’une terre dévastée.

 

« Cimetière de dollars »

« Mon père souhaitait au départ que je continue l’activité de la ferme pour faire un peu d’argent. Mais nous avions avec ma femme un tout autre projet en tête : replanter cette forêt tropicale, qui existait jadis.

Retrouver l’image que j’avais connue lorsque j’étais jeune, explique le photographe. Au début, les fermiers de notre petite ville se moquaient de nous. Ils qualifiaient notre projet de cimetière de dollars.

Mon père lui même avait des doutes. Car il était persuadé que plus aucun arbre ne pouvait pousser sur cette terre qui était dans un état désastreux. »

Pourtant le couple relève le pari. En 1998, il crée l’Instituto Terra et transforme peu à peu cette terre déserte en véritable parc national. Pas à pas, les petites mains qui travaillent sur ce projet parviennent à développer une vraie technologie. Tout se construit de manière empirique.

« La première année nous avons perdu presque 60 % de nos plantations car la terre était vieille, érodée, épuisée. Nous avons développé ensuite d’autres techniques qui nous ont permis d’atteindre des pertes normales, autour de 7 à 8 % », se souvient Sebastião Salgado.

Le couple et son équipe parviennent au fil des années à développer une énorme pépinière capable de produire aujourd’hui jusqu’à 1,2 million de plants par an. Presque 15 ans après le lancement du projet, 1,9 million d’arbres ont été replantés sur une surface de 800 hectares.

La ferme familiale de Sebastião Salgado en 2008

« Miracle de la vie »

Le plus étonnant est que dans cette nouvelle forêt créée de toutes pièces, tout un écosystème s’est naturellement reformé. Des sources d’eau qui avaient totalement disparues, reviennent.

La faune aussi se récrée peu à peu. Des oiseaux, des insectes, le jaguar, le caïman — espèce disparue dans la région depuis plus de 50 ans — réapparaissent à leur tour sur ces terres.

« On pensait qu’il aurait fallu réintroduire toutes les espèces. En fait, elles se sont réintroduites toutes seules. C’est comme un miracle de la vie. Une résurrection, explique-t-il.

Cette expérience m’a fait réaliser que l’on peut reconstruire la planète. On peut redonner vie à tout ce que l’on a dégradé. Il n’est jamais trop tard. Le modèle que l’on est en train de créer est applicable partout dans le monde.

Le problème essentiel est de trouver un écho. De prouver que c’est possible. Et évidemment de récolter des fonds. »

Pour le financement, le couple a réussi à engranger pèle-mêle des fonds du gouvernement brésilien, de la banque mondiale, de sponsors, ou encore de nombreuses entreprises brésiliennes.

Un projet qui a également permis de donner du travail à plus de 120 personnes. Parallèlement, le couple a développé un programme d’éducation à l’environnement dans les écoles primaires de la région et auprès de jeunes qui sortent d’écoles agricoles.

Auteur : Sabrina Bonarrigo

Source : www.monacohebdo.mc via Sauve-La-Terre

 

Volti

18 Commentaires

  1. C’est tout de même plus gratifiant que de détruire!

  2. RIEN A VOIR AVEC L’ARTICLE MAIS UN ARTICLE SUR LE SITE ” L’EVEIL 2012 ” DE JO

    http://leveil2011.syl20jonathan.net/?p=12301

  3. Les arbres, c’est la VIE…………MAGNIFIQUE

  4. Encore un qui a oublié d’être con !
    Mais que fais le NOM ?

  5. Well done au lieu d’aller donner des leçons d’écologie aux pays du “tiers monde” celui là agit chez lui ! bravo !

  6. Au Brésil? peut-être pour compenser le fait que de l’autre côté ils ont virer les indiens pour construire leur barrage…

    • j’pense pas que ce soit ce genre de mec qui vire les indiens ou meme cautionne 😉
       
      ça fait plaisir une vraie et simple “anecdote” (800 ha tout de meme !) positive.
       
      une fois le système par terre. tout va se retourner dans ce sens. ca va aller mille fois plus vite sans le pouvoir en place pour freiner des 1000 fers. vivement la reconstruction !! a tout les niveaux bien sur, humain social ecologique…

  7. Ah!!!! Ca fait vraiment plaisir de voir ça!!!!
    Quand on veut, on peut…. :heart: :heart: :heart:

  8. Oui, je la trouve émouvante cette histoire…  Un peu d’utopie, beaucoup de courage et de persévérance et le miracle a lieu….  Comme tu dis, Tex.
    Quand on veut, on peut 🙂

  9. J’adhère a 100 % !!!!!!!! Encore et encore …. ça fait du bien en ces temps moroses, vive la vie !                    

  10. Ce couple a toute mon admiration ! ce pourrait-il qu’il existe encore sur cette terre des âmes bienveillantes, des êtres dotés d’un Pouvoir altruiste, d’une sensibilité écologique vraie et courageuse alliant le verbe au geste !!!! Ce genre d’action doit être relayée sans fin et faire des émules même à petite échelle, c’est avec des hommes et des femmes de cette trempe là que le monde, que notre chère Terre s’en sortiront !

  11. un juste qui nous rappelle que tout est possible
    à condition de le vouloir.

    “si vos projets portent à un an, plantez du riz,
    s’ils portent à dix ans, plantez des arbres”

    poète chinois 500 ans avant JC
    et très en avance!

  12. Bravo à lui, c’est un bon exemple de ce qu’il faut faire et de ce qu’il nous faut faire cesser.

  13. Cher Monsieur,
    Je vous félicite sincèrement pour avoir eu la volonté de mettre en place cette résurrection de la vie et du bonheur équilibré des hommes.L’arbre et sa société sont dans le premier règne sur notre Planète. Nous dépendons intensément de lui et vos résultats le démontrent avec justesse.
    Si je parle ainsi, c’est que je suis un forestier retraitré et écrivain avec un  ouvrage de philosophie similaire à la vôtre sur les écosystèmes et notamment le forestier. Mon ouvrage s’intitule ” Les forêts sont la Musique de la Terre” 2010- Editions Publibook.
    Ce que vous dites me conforte  dans mes écrits et nous révèle bien l’utilité intime de l’arbre près des vies sur Terre et notamment les nôtres.Malheureusement, en Occident, nous sommes aussi sur le déclin forestier et écologique…
    Bravo à vous et avec mes amitiés d’auteur et de forestier!

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