Référendum en Islande : seconde torgnole à la finance mondiale

Il y a une technique qui a été utilisée plusieurs fois par certains états et les banquiers, la réitération! C’est simple, on fait un référendum, si la réponse ne convient pas, on en fait un second, dès fois que les gens changent d’avis, et pour l’Islande, nous en sommes à combien de référendums depuis le temps? Trois si je ne me trompe pas… Et c’est toujours non!!! Non ils ne veulent pas aider ni l’Europe ni la Grèce, et ils ont raison!!!

Olafur Ragnar Grimsson, président d’Islande, dans un bureau de vote de Reykjavik, le 9 avril 2011 (Ingolfur Juliusson/Reuters).

Et paf, seconde torgnole ! Près de 60% de « non » sans condition ! Après une première claque retentissante en mars 2010, nos volcaniques amis islandais ont réitéré par référendum, le samedi 9 avril, à la finance internationale et à leur gouvernement, leur refus de payer les pots cassés de la Grande Crise.

Ou plus précisément ceux de la brochette d’imprudents clients anglais et néerlandais lors de la faillite de la banque Icesave en 2008. La population islandaise persiste et signe : pas question d’éponger les pertes d’une banque privée avec des fonds publics.

Tête des dignitaires de la haute finance interlope devant l’affront fait à leur toute-puissance, tête de leurs zélés défenseurs (Fonds monétaire international), tête du gouvernement islandais de centre-gauche, sorte de PS local, qui n’avait pas ménagé ses efforts en faveur du « oui », avec le soutien empressé des élites et des médias du coin (un classique !).

Les cris d’orfraies des (mauvais) perdants

Après cette nouvelle dérouillée, plaintes vénéneuses et menaces à peine voilées des perdants :

« La pire option a été choisie. Le vote a coupé le pays en deux. Nous devons tout faire pour éviter un chaos politique et économique après ce résultat. » (Johanna Sigurdardóttir, premier ministre islandais).

« Le temps des négociations est passé. C’est désormais une affaire pour les tribunaux. » (Jan Knees de Jager, ministre néerlandais des Finances).

« Nous avons l’obligation de récupérer cet argent, et nous poursuivrons nos efforts jusqu’à ce que nous y parvenions. » (Danny Alexander, ministre britannique du Trésor).

Il faut dire qu’ils s’étaient donné du mal, nos confits déconfits, pour essayer de sauver leurs joueurs de billes en péril. Ils avaient même sorti les sondages de circonstance annonçant la victoire à quelque 61,3% du « oui » au plan concocté par Johanna Sigurdardóttir.

« Vos créances pourries, vous vous les gardez ! »

Mais repaf ! Le syndrome du référendum sur la constitution européenne ressurgit ! Avec juste un peu plus de constance que celle manifestée par les cousins irlandais.

Est-ce à cause de ceux-là, mais aussi des Grecs et des Portugais, avant les Espagnols et les Italiens, que l’annonce des résultats de ce second référendum est passée assez inaperçue dans nos unes médiatiques ?

Le symptôme d’une maladie tenace avec fort risque de propagation virale est flagrant. Imaginez que les premières victimes expiatoires de la grande débandade européenne se sentent gagnées par la révolte islandaise et entonnent avec la vigueur tempétueuse d’une Björk survoltée cet infernal couplet :

« On s’en fout de votre aide ! On n’en veut pas et on n’en peut plus ! Vos créances pourries, vous vous les gardez ! On reprend nos billes et on se débrouille tout seuls ! »

Les Portugais, Irlandais, Grecs devraient s’inspirer des Islandais

De fait, il y a fort à parier qu’ils y seront tôt ou tard contraints. Car il est de plus en plus évident que le monde court tout droit à UN INEVITABLE BLOCAGE SYSTEMIQUE !

Celui-ci ne menace pas seulement l’Europe. Les Etats-Unis républico-obamiens viennent une nouvelle fois de sentir le vent du boulet passer tout près et usent de ficelles de plus en plus improbables pour reculer l’échéance. Les pays asiatiques voient déjà la surchauffe mettre en péril leur fragile émergence.

Les pénitents actuels, portugais, irlandais, grecs (si mal en point, ceux-là, qu’ils vont bientôt devoir demander une seconde aide pour rembourser la première !) gagneraient à s’inspirer de l’exemple islandais.

Et s’épargner cette période pénible d’humiliations à laquelle leurs « partenaires » encore rescapés les contraignent en pure inutilité. Arrêter enfin cette interminable agonie ubuesque.

Source: blogs.rue89.com

Benji

11 Commentaires

  1. “Et paf, seconde torgnole !” :rotfl:
    ils ont bien raison…

  2. Le temps des négociations est passé. C’est désormais une affaire pour les tribunaux.  (Jan Knees de Jager, ministre néerlandais des Finances).”
    honteux… quel traitre! le peuple à dit non, point bar… qu’est-ce que la justice vient faire là dedans… ils sont près à tout pour les asservir à leur tour…

  3. l’instinct collectif a parlé ! Chez nous aussi et pourtant on l’a eu dans le c.. lulu :reallyangry:

  4. Merci au ISLANDAIS.

    Nous avons dit non aussi mais on nous a trahi. 

  5. Il faut que Goldman sache que tenir un mensonge qui sème le doute est trés couteux. Alors que dire la vérité qui s’aime le bonheur apporte des richesses exponentiels.

  6. On en est où, de cette histoire que l’Islande adopte l’Euro comme monnaie ? Parce que s’ils le font, ils sont marrons … :vampire:

  7. :yes: bien joué les gars.

  8. Ce n’est pas récent comme info, elle date du 11 Avril 2011… je m’y suis fait prendre moi aussi, ainsi que realinfos 😉
    Quoique ce n’est pas mauvais le rappeler…

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