Venezuela, Une marée noire qui souille le Guarapiche serait «la plus grande catastrophe pétrolière en eau douce de tous les temps»

Une pollution de pus…. Au point où en est la planète…

Une marée noire souille depuis un mois une rivière du Venezuela (voir article précédent)

Le premier producteur de brut d’Amérique du Sud connaît une fuite d’oléoduc sans précédent, qui souille une rivière de l’est du Venezuela. Les associations écologistes s’alarment, mais le gouvernement nie l’ampleur des dégâts

Ce serait «la plus grande catastrophe pétrolière en eau douce de tous les temps», selon le Réseau des sociétés scientifiques vénézuéliennes.

Députés d’opposition, travailleurs du pétrole, écologistes sont unanimes: la rupture de l’oléoduc survenue le 4 février dans l’Etat de Monagas, dans l’est du pays, constitue l’accident le plus important depuis la marée noire du golfe du Mexique.

Ecosystème fragile

Entre 60 000 et 120 000 barils se seraient déversés dans la rivière Guarapiche, toute proche de l’oléoduc défaillant. Des dommages irréversibles pour cette rivière à l’écosystème fragile, constitué de mangroves où évoluent une vingtaine d’espèces de poissons, dont certaines endémiques, relève le biologiste Antonio Machado, spécialiste de l’écologie tropicale à l’Université centrale du Venezuela (UCV).

Au lendemain de l’accident, la société nationale de pétrole (PDVSA), propriétaire de l’installation défectueuse, se voulait rassurante, affirmant qu’il n’y avait «aucune catastrophe écologique», tout en refusant de communiquer le nombre de litres déversés dans la rivière. Des propos aussitôt confirmés par le gouvernement, qui accuse les médias d’opposition de vouloir semer la panique avec des reportages alarmants et assure que la situation est sous contrôle.

«La politique du secret propre aux grandes entreprises est accentuée au Venezuela par le fait que le ministre du Pétrole est aussi le président de PDVSA», explique l’économiste spécialiste du pétrole Arnoldo Pirela.

Le pétrole représente la majorité des exportations du pays, et PDVSA contribue directement à 30% du budget de l’Etat, sans compter qu’elle finance la plupart des programmes sociaux. Un député de la majorité socialiste, Orangel Lopez, a même affirmé le 20 février que «pas un poisson mort n’a été retrouvé» dans la rivière Guarapiche, qui traverse Maturin, le chef-lieu de l’Etat de Monagas.

«Eau toute noire»

Des poissons morts, Elia Hernandez assure pourtant en avoir ramassé des centaines. A quelque 50 km d’où s’est rompu l’oléoduc, ce paysan arpente la rivière Colorado, un affluent de la Guarapiche, pour nettoyer les restes de la marée noire. Il fait partie des 1500 hommes embauchés par PDVSA pour cette tâche difficile, la mangrove étant encore souillée de marques noires plus d’un mois après le drame. L’entreprise ne lui a donné qu’une combinaison perméable, sous laquelle il met deux pantalons pour plus de sûreté. Mais peu importe les risques, ce travail, payé 79 bolivares (17 francs suisses environ) par jour, est une aubaine pour ce quinquagénaire pauvre.

A Maturin, la grande majorité des 400 000 habitants sont privés d’eau courante depuis un mois. La centrale de traitement qui les approvisionnait se sert principalement dans le Guarapiche. A la tombée de la nuit, des camions citernes font le tour des maisons pour pallier le manque. Mais pour les agriculteurs qui vivent près de la grande ville, l’aide n’est pas suffisante. Daniel Rodriguez, employé de ferme à San Vicente, en banlieue de Maturin, a cessé d’arroser ses papayes quand il a vu «l’eau toute noire sortir du tuyau». «Heureusement il a un peu plu», remarque-t-il, fataliste sur la perte d’une partie de sa récolte.

Cette semaine, deux nouvelles «fuites» ont fait les gros titres au Venezuela, dont l’une sur les plages de Puerto Piritu, au nord-est du pays.

L’économiste Arnoldo Pirela ne s’étonne pas de ces accidents à répétition, évoquant du matériel «vieillissant et non entretenu» et une absence de traitement des déchets ultrapolluants dans la moitié des usines.

Un constat partagé par le président de la Fédération des travailleurs du pétrole vénézuéliens, José Bodas, qui pointe du doigt une «nécessité de produire toujours plus avec le minimum d’investissement» qui met en danger l’environnement.

A l’heure où le Venezuela se targue de posséder les plus grandes réserves de pétrole au monde, la répétition des marées noires a de quoi inquiéter.

Source: naturealerte

 

Benji

15 Commentaires

  1. Il faudrait connaître les circonstances exactes de la rupture du pipe-line…

  2. même que les USA vont demander un mandat à l’ONU pour intervenir et juguler cette pollution communiste.

  3. Il faut détruire Chavez par tout les moyens ,donc il faut mettre un vers dans la pomme et pour cela les USA passe par l’ONU après avoir fait ce qu’il faut .

  4. ça sent le sabotage à plein nez…

  5. Ben si c’est tout l’étang alors ça va, c’est moins que l’Alberta, le Congo, le pétrole de fragmentation (gaz de shisme) et les 10’000 puit de pétrole en Feux de Saddam Hussein.

  6. Marre du pétrole sous toutes ces formes.

    • Vu le nombre de ses formes, autant dire, “Marre de la Société” 🙂

      Celophane, carburant, emballages, objets… Tout est fait de pétrole malheureusement. Si seulement on aimait encore Gaïa, et qu’on savait encore utiliser les arbres à bon escient. Si seulement on ne jetait pas, et qu’on sacralise un peu plus les objets en leur confiant une VRAIE durée de vie…

      Bref.

  7. C’est vraiment malheureux pour la canope mais ça sent le montage avec cet économiste qui dit” le ministre du Pétrole est aussi le président de PDVSA” histoire de perdre dans des considérations fascistes alors que la société est nationalisé d’où le fait que le ministre soit aussi le président…ça pue dans tous les sens pour la nature les habitants et le gouvernement de Chavez!!

  8. C’est sûr que ça va faire plaisir à tous ceux qui trouvent que le pétrole venezuelien serait mieux géré si c’était par eux … Y compris quand ils sont responsables de marées noires dans le Golfe du Mexique, ou au Nigeria …

  9. Moué laissons la politique de côté, des cupides y’en a partout malheureusement, et ce pipe line aurait dû être entretenu comme il se doit, soit être surveiller de plus prêt, ou les deux mon capitaine…
    Et de toute façon quand vous voulez faire bouffer votre peuple on ne peut pas vous reprocher d’exploiter les ressources naturels du pays, le problème est plutôt comment vous le faites, avec le maximum de sécurité et d’innovation, etc…

  10. Ce qui est malheureux dans tout cela , c’est de voir comme Chavez malgré ses grandes idées, agit exactement comme les grands groupe capitaliste.
     
    Plustot que d’assumer et tout faire pour sauver la planète, encore et toujours, ce qui compte, c’est le pouvoir, le fric et les apparences…

  11. Chavez comme tout chef d’état doit déléguer ses pouvoirs : et les incompétents, corrompus et compagnie…il n’en manque pas…

  12. Pfffffffffffff  quelle calamité ces humains…..

  13. Moi je verrais bien comme Pickpus un sabotage.
    N’oublions pas que Chavez est dans le colimateur US et que chez eux la fin justifie n’importe quel moyens y compris raser un pays et faire des milliers de morts innocents. Alors…. Quelques tonnes de brut dans une rivière, pour les salopards de la CIA ou de la NSA ou de l’une de leurs organisations qu’est-ce que c’est ?
     

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