Clap de fin pour «France Soir» après 67 ans d’une histoire exceptionnelle..

Un journal qui meurt, c’est un peu de liberté qui meurt aussi. Quand un journal doit suivre une ligne éditoriale mal adaptée, que ce sont des financiers et non des “pros” de l’information qui veulent gérer sans compétences, c’est la fermeture assurée. Les moutons ne sont pas dupes des mensonges ambiants. Il restera Internet à ce journal mythique, pour continuer……..

Des employés de France-Soir manifestent pour la survie du journal, le 14 octobre 2011 à Paris Mehdi Fedouach afp.com

Le quotidien arrête sa version papier et ne continuera d’exister que sur internet…

Les rotatives de France Soir ne tourneront plus pour l’impression d’un journal mythique, passé en trente ans de leader des quotidiens français à première victime d’une ère numérique incertaine.

L’aventure du tout numérique

Malgré une bataille de procédure entre syndicats et direction, le propriétaire du titre, Alexandre Pougachev, a décidé d’appliquer son plan: arrêter définitivement l’édition papier et tenter l’aventure d’un site internet France Soir gratuit, en supprimant au passage 89 emplois sur 127.

Les dernières semaines du quotidien ont été ponctuées par des manifestations et des actions syndicales pour tenter de dissuader M. Pougachev. En vain. Plusieurs actions en justice ont été engagées contre la direction, les représentants du personnel estimant que M. Pougachev n’a pas respecté les procédures vis-à-vis du Comité d’entreprise pour mettre son plan à exécution.

Plus de 400 journalistes dans les années 60

Les derniers tours de rotatives à Evry (Essonne) signent la fin d’un journal à l’histoire exceptionnelle, de sa création par des résistants à une période particulièrement faste avant d’être balloté de mains en mains dans un contexte de crise. France Soir paraît pour la première fois en novembre 1944 et devient rapidement le premier quotidien de la Résistance, puis le premier journal français, franchissant le million d’exemplaires en 1953. Un bandeau en Une proclame «Le seul quotidien vendant plus d’un million d’exemplaires» jusqu’au début des années soixante.

A la grande époque, France Soir publie sept éditions par jour, plus de 400 journalistes sont sur la brèche au siège Rue Réaumur, au coeur de Paris. Des centaines d’ouvriers, de cyclistes et de chauffeurs concourent 24 heures sur 24 au succès du titre. Camelots et vendeurs à la criée vont et viennent au gré des éditions successives. La réactivité du titre est impressionnante, il faut moins de deux heures pour qu’un nouveau journal paraisse en cas d’événement marquant. La Guerre d’Algérie constitue un moment particulièrement fort avec des tirages allant jusqu’à 1,5 million d’exemplaires au moment du putsch.

Symbole d’une presse moderne «à l’Américaine» -grandes photos, titres «choc», infos-services et bandes dessinées-, France Soir commence pourtant à voir ses ventes reculer. Un record sera cependant battu avec la mort du Général de Gaulle avec plus de 2,2 millions d’exemplaires vendus à cette occasion en novembre 1970.

Ventes et rachats

Pierre Lazareff, son charismatique directeur, disparaît en 1972. Henri Amouroux qui prend les rênes du journal en 1974 ne parvient pas à enrayer le déclin. Le groupe Hachette vend France Soir en 1976. Robert Hersant, «le Papivore», le reprendra un peu plus tard mais échouera à le relancer. Le journal changera encore de main à plusieurs reprises, racheté ou repris au Tribunal de Commerce par des hommes d’affaires ou des investisseurs mais plus jamais par des hommes de presse.

Dernier rachat en 2009 par Alexandre Pougatchev: le jeune milliardaire russe injecte 75 millions d’euros à fonds perdus, auxquels s’ajoutent une dizaine de millions d’aides publiques. Un sursaut des ventes qui passent de 20.000 à 80.000 exemplaires pendant quelques mois sera suivie d’une valse de dirigeants et de changements de ligne éditoriale. Alexandre Pougachev, las de renflouer les caisses, finit par jeter l’éponge.

Importé par 20minutes.fr

 

Volti

5 Commentaires

  1. la presse n’est pas libre depuis 1945, en 2011 les journaux disent la même chose, c’est pourquoi le succès d’internet…

    Une étude questionnaire réalisait il y a quelques années : 98 % des Journalopes se déclaraient de gauche : voilà la diversité de l’info en France

    France Soir (Rance Soir) disparaît = une Presstitués et des journalopes ou Jounachiottes en moins; qu’ils aillent pointer au chômage à perpétte en pensant au bobards qu’ils nous on raconté depuis 1945  

    (suis resté Chômiste 4 ans, fin de droit je connais…..)

    le presse du XIXe siècle étaient beaucoup plus libre.  Sauf sous l’époque de la 1e république, du directoire, Consulat et Empire….

  2. bah moi je suis pour mort à tout les journaux !!! sa fait des millions d’arbre sauvé hourra ! en plus vous vous souvenez comment ils nous prennent pour des cons ? les merdia ?  on trouve tout sur internet pourquoi se faire chier avec un journal pas pratique à lire , sale et qui fini à la poubelle ? mon ordi chaque fois que je lie : 20 minute , la tribune , le jdd , le Dauphiné ect ect je le jette pas !!! quel économie et tout ces con*** qui perdent leurs boulot pensait il au autre qui on pas un job et pas un radis ? réponse non alors qui crèvent un petit peu de temps pas longtemps ils ont les dents longues et son lâche (les journalistes)

  3. Dixit :”Un journal qui meurt, c’est un peu de liberté qui meurt aussi”et beaucoup de libertés retrouvées…

    • Ben oui! la liberté d’expression! à la seule condition qu’elle ne soit pas
      pervertie, comme c’est le cas avec le muselage des journalistes, qui sont virés
      s’ils ne suivent pas la ligne éditoriale du “canard”. Comme c’est toujours des “affreux”
      qui sont proprios de ces canards, on ne peut pas s’étonner des couacs et de la prolifération
      des sites “alternatifs” qui permettent avec plus ou moins de bonheur,
      de donner la parole en permettant le débat, au citoyen lambda.:)
      C’est un exercice périlleux, qui nous jette dans la fosse aux lions quand
      on ose sortir des sentiers battus…. 😉

  4. Très bien dit.

    Signé: Le Lambda.

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