L’argent caché des syndicats (MàJ)

Les syndicats sont-ils là pour défendre les travailleurs ou pour défendre leur business bien juteux? Il ne faut pas l’oublier, le syndicalisme c’est avant tout une histoire de fric, et quand il s’agit de s’attaquer à la vérité qui dérange, on ne les entends plus trop! Avez-vous entendu un syndicat parler de la loi scélérate de 1973 qui a endetté la France? Avez-vous entendu un syndicat protester ouvertement contre les banques et en faveur d’un bankrun? Pour ces combats là, il n’y a plus personne semble-t-il…

(Getty/Montage Olivier Cailleau)
(Getty/Montage Olivier Cailleau)

Ils touchent 4 milliards par an de la collectivité pour 8 % de syndiqués. Subventions à gogo, permanents par milliers, gabegie… Un rapport parlementaire lève le voile. Décapant !

Des vacances à Dakar aux frais de France Télécom ! En février dernier, 12 délégués syndicaux du groupe se sont rendus au Sénégal, officiellement pour assister au Forum social mondial. Dans leurs valises, un mandat en bonne et due forme du très imposant Comité central de l’unité économique et sociale (CCUES). Pour représenter les salariés de France Télécom face à la «place importante faite au secteur des télécoms, notamment dans le cadre des relations nord-sud», la délégation a reçu un chèque de 12.000 euros. À l’heure où les entreprises serrent les coûts et l’État taille dans ses dépenses, les syndicats ne rechignent pas à envoyer leurs membres au soleil, tous frais payés, simplement «pour nourrir leur réflexion».

Gonflé? Non, une pratique plutôt ordinaire dans une France qui n’aime pas ses syndicats mais les nourrit grassement. Car si le syndicalisme n’a jamais été aussi peu représentatif dans notre pays – seuls 8 % des salariés (public et privé confondus) adhèrent à une organisation, le taux le plus bas de l’Union européenne ! -, la machine syndicale, elle, se porte bien, très bien même. Et pour cause: elle vit aux crochets des autres ! C’est la démonstration choc que font les députés dans un rapport rendu public cette semaine, et que Le Figaro Magazine a pu consulter en avant-première.

Au terme d’une commission d’enquête de six mois, de dizaines d’auditions, les élus font ce constat: la collectivité fait chaque année un chèque de 4 milliards d’euros pour financer l’activité syndicale. Presque l’équivalent du budget de l’Enseignement supérieur…

(Infographie : Olivier Cailleau/Source : Commission d'enquête parlementaire sur le financement des syndicats)(Infographie : Olivier Cailleau/Source : Commission d’enquête parlementaire sur le financement des syndicats)Les cotisations ne représentent qu’une part infime des budgets syndicaux: guère plus de 3 à 4% pour les organisations représentant les salariés et de 15 à 60 % selon les cas pour les structures patronales.C’est une «exception française en Europe», relèvent les parlementaires, soulignant qu’ailleurs sur le continent, «les cotisations occupent une part primordiale dans les ressources des syndicats, plus de 80% dans l’ensemble». Leur «légitimité» est à ce prix, notamment vis-à-vis des pouvoirs publics, glisse le rapport.

Ici, ce sont les détachements syndicaux, les décharges horaires, les subventions aux comités d’entreprise ou encore la gestion des organismes sociaux et de la formation professionnelle qui fournissent le gros des moyens. Un système bien huilé mis en place au lendemain de la guerre et que personne – même en ces temps de crise – n’a osé remettre en cause. Et surtout pas l’État impécunieux, pourtant avide d’économies. Y trouverait-il son compte?

Suite de l’article (relativement long…): lefigaro.fr

Et un autre article arrive dans mes flux sur le sujet, des députés UMP qui refusent la transparence sur le financement des syndicats, après on se demande ^pur qui roulent les grands syndicalistes…

ump pshttp://photomontage.over-blog.fr

Le rapport de la commission parlementaire d’enquête sur le financement des organisations professionnelles et syndicales a été rejeté, mercredi 30 novembre 2011, par les députés UMP, à la demande du gouvernement.

Selon La Revue Parlementaire, les députés UMP ont obéi à un mot d’ordre du gouvernement, relayé par leur président de groupe, Christian Jacob.

Les députés de la majorité ont décidé de s’abstenir lors du vote du rapport de la commission d’enquête sur le financement des syndicats. Lesquels députés ont pourtant souligné la qualité du travail effectué… Le champ était laissé libre aux députés PS pour enterrer le rapport du député Nouveau Centre, Nicolas Perruchot .

Seul le député UMP des Yvelines, Arnaud Richard a bravé la consigne de vote. Le député Nouveau Centre, Francis Vercamer a voté pour le rapport également.

« Aujourd’hui, à quatre mois de la présidentielle et à deux mois de la fin de la législature, ce n’est pas la peine d’adopter un tel rapport », a expliqué Richard Mallié (UMP), le président de la commission, selon des propos rapportés par l’AFP.

De l’avis des services de l’Assemblée nationale, c’est la première fois dans l’histoire de la Chambre des députés qu’un rapport issu d’une commission d’enquête n’est pas adopté.

Cette commission d’enquête avait été initiée par son rapporteur, le député Nouveau Centre du Loir-et-Cher, Nicolas Perruchot, qui nous avait révélé que la création de la commission avait pris près de trois ans…

Le 25 octobre 2011, Nicolas Perruchot était reçu dans le Libre Journal des Contribuables, pour une émission consacrée aux financement public des syndicats. Ne semblant pas alors douter de la publication de son rapport, le député nous avait cependant dit « avoir appris à être très prudent sur un sujet qui peut déranger ». (Pour écouter son interview, c’est ici).

Depuis 2008, une loi – assez peu suivie d’effets, si ce n’est par la CFDT– impose aux syndicats la publication de leurs comptes. Nicolas Perruchot souhaitait plus de transparence en la matière. Il proposait notamment la certification et la publication des comptes des comités d’entreprises.

70 pages de son rapport étaient consacrées aux syndicats d’employeurs, 70 pages aux syndicats de salariés.

Le député avait justifié sa démarche par « le sentiment qu’on a affaire à des gens de moins en moins représentatifs et auxquels on donne de plus en plus de moyens ». Une affirmation qui vaut également pour nos partis politiques…

A n’en pas douter, l’image de l’UMP ne va pas sortir grandie de cette navrante affaire. Le parti de la majorité semble avoir une nouvelle fois manqué une occasion de se réconcilier avec ses électeurs.

Jean-Baptiste Leon

Source: lecri.fr

Benji

14 Commentaires

  1. « Si ce renouvellement indispensable [de la pensée anarcho-syndicaliste] se produit de manière effective, alors, mais seulement alors, nous aurons, compagnes et compagnons, de bonnes raisons, de bonnes raisons d’être confiants que l’anarcho-syndicalisme demeurera, comme il l’a fait dans le passé, un défi de premier ordre et un problème très sérieux pour les pouvoirs économiques et politiques. »

    Tomás Ibáñez 1

    Toute autre forme de syndicalisme est corrompue !!!!!!

  2. le syndicat est le bordel dont l’Etat est le proxénète.

  3. Depuis le début de la 2° guerre mondiale,
    Le syndicalisme à la française porte ouvertement une très lourde responsabilité dans la destruction du tissu industriel et économique français.

    Seulement, maintenant…, l’opinion publique commence à s’en rendre compte!
    Seulement, maintenant…,nous récoltons le fruit blet de cette trahison!

    Trop tard ?….peut-être bien!

  4. En analysant la repartition des ressources du financement des syndicats, il serait interessant de connaitre le detail des 90 % versés par les employeurs, ces 90% représentent-ils d’une part la subvention versée aux Comités d’entreprise pour son fonctionnement et d’autre part la masse salariale des syndicalistes détachés ou permanents remplissant des fonctions sous forme de mandat C.E. ou délégué du personnel ou gestionnaire de Comités d’entreprises comprenant des sections mutuelles, voyages, colonies, culturels etc… c’est évident que la transparence et la communication de ce rapport parlementaire est indispensable pour une meilleure connaissance et appréhension afin d’en faire une analyse objective et peut-être remédier à certains dysfonctionnements constatés ces dernières années…

  5. J’écris tordu, mais j’essaye de penser droit !

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