A Montfermeil, Claude Guéant veut lutter contre les communautarismes..

On “intègre” plus, on “assimile”……. ?:-)

Le ministre de l’Intérieur, en visite dans un quartier défavorisé de la région parisienne, souhaitait parler «assimilation»…

Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant dans la cour de l'Elysée, le 5 octobre 2011. WITT/SIPA

«Ceux qui sont autorisés à s’installer durablement dans notre pays, jusqu’à demander la naturalisation, doivent viser l’assimilation. Ce mot, n’en n’ayons pas peur, il est inscrit dans notre loi, le Code civil depuis 1945». 

Ce jeudi matin, le ministre de l’Intérieur Claude Guéant, qui effectuait un déplacement sur le thème de l’intégration à Montfermeil (Seine-Saint-Denis), – devenu un symbole après les émeutes de l’automne 2005 – pesait ces mots, privilégiant le terme d’assimilation à celui d’intégration.

Appel à un débat public «exigeant et dépassionné»

Après la visite d’un cours de français dispensé à des femmes immigrées, puis une rencontre avec des acteurs du quartier des Bosquets, – qui connaît d’importantes opérations de renouvellement urbain – le ministre s’est lancé dans un discours sur l’intégration devant une petite assemblée d’élus et d’habitants.

Rappelant son souhait de voir réduire l’immigration légale, car «24% des étrangers non-communautaires sont au chômage dans notre pays», le ministre a insisté sur «les exigences» que le pays demande aux étrangers qui souhaitent être naturalisés français.

Mettre en œuvre des sanctions financières ou sur les titres de séjour

Claude Guéant a proposé de sanctionner les étrangers qui délaissent les cours de français: Sur 24.000 personnes qui suivent chaque année une formation, le ministre a indiqué que 5.500 personnes ne la suivaient pas, «certains apport(a)nt des justifications, d’autres ne souhait(a)nt tout simplement pas faire l’effort».

Lorsqu’il y a «défaut avéré d’assiduité à nos programmes d’intégration», le ministre a souhaité que les sanctions puissent porter sur le renouvellement du droit au séjour, «c’est la loi de juin 2011 qui le réaffirme», ou sur l’augmentation du niveau de la taxe payée lors du renouvellement de ce titre.

Intégration, assimilation

«En cas de mauvaise volonté avérée», le ministre a invité les conseils généraux, qui disposent du droit – «peu utilisé» – de suspendre le versement d’une partie des prestations familiales si les enfants ne vont pas à l’école ou causent des troubles, «à mettre en œuvre ce mécanisme». «Dans cet esprit, je proposerai au Premier ministre de doter les préfets d’un pouvoir de substitution en cas de carence dans la mise en œuvre du contrat de responsabilité parentale», a-t-il ajouté.

Le ministre a enfin appelé à un débat public «exigeant et dépassionné» sur la politique d’intégration, qui «ne doit stigmatiser personne, et certainement pas les premiers à souffrir de cette situation: c’est-à-dire les personnes immigrées elles-mêmes».

Anne-Laëtitia Béraud

Qu’est-ce que l’assimilation ?
«L’assimilation se définit comme la pleine adhésion par les immigrés aux normes de la société d’accueil, l’expression de leur identité et leurs spécificités socioculturelles d’origine étant cantonnée à la seule sphère privée. Dans le processus d’assimilation, l’obtention de la nationalité, conçue comme un engagement “sans retour”, revêt une importance capitale.», indique notamment l’ouvrage L’immigration de Laetitia Van Eeckhout, citée par La documentation française.

Volti

7 Commentaires

  1. Assimilation, intégration ou insertion ?
    « Ces trois termes ne sont pas neutres et reposent sur des philosophies politiques (très) différentes. L’assimilation se définit comme la pleine adhésion par les immigrés aux normes de la société d’accueil, l’expression de leur identité et leurs spécificités socioculturelles d’origine étant cantonnée à la seule sphère privée. Dans le processus d’assimilation, l’obtention de la nationalité, conçue comme un engagement “sans retour”, revêt une importance capitale.
    L’intégration exprime davantage une dynamique d’échange, dans laquelle chacun accepte de se constituer partie d’un tout où l’adhésion aux règles de fonctionnement et aux valeurs de la société d’accueil, et le respect de ce qui fait l’unité et l’intégrité de la communauté n’interdisent pas le maintien des différences.
    Le processus d’insertion est le moins marqué. Tout en étant reconnu comme partie intégrante de la société d’accueil, l’étranger garde son identité d’origine, ses spécificités culturelles sont reconnues, celles-ci n’étant pas considérées comme un obstacle à son intégration dès lors qu’il respecte les règles et les valeurs de la société d’accueil. »

    http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/immigration/definition.shtml

  2. Au coeur de la France dans Répliques par Alain Finkielkraut, le 11 juin 2011
    avec Jean-Christophe Bailly et Richard Millet sur France Culture

    « Quelqu’un qui au bout de la troisième génération continue à s’appeler Mohammed ne peut être Français. » Richard MILLET

    http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4267399

    • Les problèmes de banlieues ont oujours existé dans l’Histoire. On appelle banlieue ce qui est en périphérie autour du centre. Dans le centre tu auras toujours les plus riches parce que c’est à cet endroit que les places sont les plus chères.

      Je comprends tout à fait que cette jeunesse française d’origines magrébhine ou africaine se sente déracinée mais de là à se réfugier dans une identité musulmane parce qu’ils osnt en manque de repères dan sla société française. C’est complètement absurde. L’Islam des caves prospère sur ce déracinement et la misère comme toutes les sortes de mafias, drogues, armes…

      On en peut pas faire le prêchou, le ramadan et faire le bon mususlman quand on nique sa race à tous ce qui bouge. Encore une fois double langage…

      Pourquoi existe-t-il autant d’immigration? Le temps des empires coloniaux remonte à un demi siècle maintenant. Que font-ils de leur indépendance? 

      Ils seraient peut-être bon que ces jeunes aillent voir ce qui se passe dans leur pays d’origines pour comprendre la chance qu’ils ont d’être en France et qu’ils arrêtent de cracher dessus.    

      Ce qui manque à la France, c’est une véritable politique.

      Pour ma part j’ai planché sur cette question, il y a un élément qui permettrait de contribuer à une véritable fraternité et pourquoi pas à un véritable désir de devenir français:

      LE SERVICE CITOYEN ou comment donner le droit à la fois à la sociabilité, à l’utilité et à l’intégration sociale en vue d’obtenir un revenu de base .  Il peut participer à résoudre les tensions dans nos banlieues et répondre plus généralement aux attentes des jeunes en mal d’insertion dans la société, donc:

      Une forme éducative destinée à l’acquisition de compétences et de qualifications, jusqu’ici pourvue par l’éducation nationale ou par les groupes de formation.

      Une forme active destinée à répondre aux besoins des administrations de l’Etat ou des collectivités locales et aux impératifs de solidarité dans un organisme à vocation sociale ou humanitaire assurant une mission d’intérêt général.

      Tous les français, tous les étrangers souhaitant accéder à la nationalité sont concernés. Ils en accomplissent les obligations théoriques et pratiques, s’ils possèdent l’aptitude nécessaire et médicalement constatée. Les modalités d’affectation, pour les plus jeunes, sont déterminées en fonction des besoins et en fonction des règles concernant la composition, le fractionnement et les conditions d’appel d’une génération. Les jeunes peuvent y accéder à partir de 16 ans.

      Tant qu’il n’y a aura pas de projet citoyen pour la France il n’y aura pas de solutions aux problèmes d’intégrations.    

      • j’ai lu en diagonale …les 17 pages…mouais …
        je suis d’accord sur certains points qui me paraissent fantaisistes ..;)
        mais pour faire passer ça politiquement va falloir cravacher dur …

        • Cette utopie sera la vérité de demain. Phillippe Van Parijs dispose d’une Chair à Louvain la Neuve forme des depuis une vingtaine d’années de nouveaux universitaires et fait des conférences sur toute la planète.

          Il est important de critiquer mais encore plus de proposer.

          Songer à la révolution sans modèle de société à présenter, c’est complètement débile.

          Cette idée te paraît fantaisiste mais elle débattue et pris très au sérieux àd roite comme à gauche. Relis, cela vaut vraiment le coup!

          Cela peut être une vrai réponse aux tensions communautaires en banlieues et aux problèmes d’assimilations.   

Les commentaires sont clos.