Lettre ouverte aux peuples d’Europe par Mikis Theodorakis

Bonjour ,Superbe lettre ouverte à lire et relire

28 octobre 2011… Alors que la Grèce est placée sous tutelle de la Troïka, que l’Etat réprime les manifestations pour rassurer les marchés et que l’Europe poursuit les renflouements financiers, le compositeur Mikis Theodorakis  a appelé les grecs à combattre et mis en garde les peuples d’Europe qu’au rythme où vont les choses les banques ramèneront le fascisme sur le continent.

Interviewé lors d’une émission politique très populaire en Grèce, Theodorakis a avertit que si la Grèce se soumet aux exigences de ses soi-disant« partenaires européens », c’en sera « fini de nous en tant que peuple et que nation ».

Il a accusé le gouvernement de n’être qu’une « fourmi » face à ces « partenaires », alors que le peuple le voit comme « brutal et offensif ».

Si cette politique continue, « nous ne pourrons survivre (…) la seule solution est de se lever et de combattre ».

Résistant de la première heure contre l’occupation nazie et fasciste, combattant républicain lors de la guerre civile et torturé sous le régime des colonels, Théodorakis a également adressé une lettre ouverte  aux peuples d’Europe, publié dans de nombreux journaux… grecs.

Extraits :

Notre combat n’est pas seulement celui de la Grèce, il aspire à une Europe libre, indépendante et démocratique. Ne croyez pas vos gouvernements lorsqu’ils prétendent que votre argent sert à aider la Grèce. (…)

Leurs programmes de « sauvetage de la Grèce » aident seulement les banques étrangères, celles précisément qui, par l’intermédiaire des politiciens et des gouvernements à leur solde, ont imposé le modèle politique qui a mené à la crise actuelle.

Il n’y pas d’autre solution que de remplacer l’actuel modèle économique européen, conçu pour générer des dettes, et revenir à une politique de stimulation de la demande et du développement, à un protectionnisme doté d’un contrôle drastique de la Finance.

Si les Etats ne s’imposent pas sur les marchés, ces derniers les engloutiront, en même temps que la démocratie et tous les acquis de la civilisation européenne. La démocratie est née à Athènes quand Solon a annulé les dettes des pauvres envers les riches.Il ne faut pas autoriser aujourd’hui les banques à détruire la démocratie européenne, à extorquer les sommes gigantesques qu’elles ont elle-même générées sous forme de dettes.

Nous ne vous demandons pas de soutenir notre combat par solidarité, ni parce que notre territoire fut le berceau de Platon et Aristote, Périclès et Protagoras, des concepts de démocratie, de liberté et d’Europe. (…)

Nous vous demandons de le faire dans votre propre intérêt. Si vous autorisez aujourd’hui le sacrifice des sociétés grecque, irlandaise, portugaise et espagnole sur l’autel de la dette et des banques, ce sera bientôt votre tour.

Vous ne prospérerez pas au milieu des ruines des sociétés européennes.

Nous avons tardé de notre côté, mais nous nous sommes réveillés. Bâtissons ensemble une Europe nouvelle ; une Europe démocratique, prospère, pacifique, digne de son histoire, de ses luttes et de son esprit.

Résistez au totalitarisme des marchés qui menace de démanteler l’Europe en la transformant en Tiers-monde, qui monte les peuples européens les uns contre les autres, qui détruit notre continent en suscitant le retour du fascisme.

A lire aussi:

  • Lettre ouverte à Michel Denisot Publié aujourd’hui sur Agoravox.fr http://www.agoravox.fr/actualites/medias/article/lettre-ouverte-a-michel-denisot-101875 Une fois de plus, le…

Source: occupyfrance.org

By: pokefric

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6 Commentaires

  1. ils faudrait faire marcher les imprimantes et afficher ce genre de chose dans toute nos villes et village.
    seul moyen de combattre le rouleau compresseur de la propagande organisée

  2. La Grèce est le berceau de la démocratie… Quand on voit ce que les banques sont en train d’en faire, c’est symbolique et c’est à méditer…

  3. faites circuler les plus possible autour de vous ce texte est je pense fédérateur alors hop on y va!!

  4. Je me permet, et je pense pas qu’il m’en veuille outre mesure,de copier coller la définition de la recapitalisation encore incompris par beaucoup d’entre nous d’un intervenant de LIESI Anduril3019, très bien expliqué et compréhensif par tous, merci anduril,on a besoin d’y voir plus clair dans tout ce bordel:
     
    Anduril3019
    31 octobre 2011 at 11 11 49 104910
    Je ne suis pas spécialiste, mais voici comment je comprends la situation (surtout corrigez-moi si je me trompe) :
    Recapitaliser une banque, c’est effectivement lui injecter de l’argent « frais » (pas si frais que ça puisque cet argent est lui-même emprunté à d’autres banques). La recapitalisation est assurée par l’intermédiaire de l’Etat, ce qui donne l’illusion pour ceux qui n’y connaissent rien que cet argent est garanti par l’Etat, donc sans risque. En réalité, l’Etat, qui n’émet plus sa propre monnaie depuis 1973, est obligé d’emprunter lui-même à d’autres banques privées l’argent qu’il va injecter. Comme cela se joue sur une histoire de confiance, les banques privées prêtent donc à l’Etat (avec intérêts bien entendu) une somme que celui-ci promet de rembourser (le crédit qu’on peut lui accorder se base sur la fameuse note donnée par les agences de notation). On comprend que ça ne fait que décaler le problème d’un cran : on sauve les banques temporairement en s’endettant encore plus. C’est comme si on faisait un rachat de crédit avec de l’argent emprunté… donc lui-même objet d’un crédit. Ensuite, il est dans l’intérêt des banques, si elles ne veulent pas s’écrouler, de rembourser l’argent qu’on leur a prêté. A ce niveau, ça ne leur pose aucun problème, les crédits qu’elles ont accordé aux particuliers étant largement suffisants pour rembourser cette somme. C’est ce qui s’est passé lors du sauvetage des banques en 2008 ou 2009, je ne sais plus exactement. Sarko s’est ensuite vanté d’avoir accompli une opération saine, puisque officiellement ces banques ont remboursé l’ensemble de l’argent qu’elles devaient depuis. Très bien, me direz-vous. Oui, mais le problème, c’est que cet argent qui est retourné à l’Etat doit être lui-même remboursé ensuite aux banques prêteuses. Et c’est là que ça se complique, puisque l’argent prêté, même avec les intérêts, est insuffisant pour rembourser ce prêt avec ses propres intérêts. Le système est calculé de sorte que l’Etat soit obligé de réemprunter pour pouvoir rembourser ce prêt, donc de s’endetter encore et toujours. Bref, on retombe toujours sur le schéma selon lequel l’Etat emprunte toujours plus pour rembourser ses anciennes dettes, cet emprunt générant lui-même de nouveaux intérêts et ainsi de suite. C’est sans fin !
    En ce qui concerne la nationalisation, c’est une manœuvre faite pour rassurer les investisseurs et les particuliers. Le fait de nationaliser une banque apporte la garantie de l’Etat (sauf qu’on sait que tant que le système bancaire reste basé sur le système de création monétaire par le crédit, ça n’apporte absolument aucune garantie). Mais bref, si l’Etat s’en mêle, ça « rassure ». Et la nationalisation passe en effet par un rachat de plus de 50% des parts d’une banque, ce qui lui permet de souffler puisque donc la majeure partie de ses prêts sont garantis par l’Etat. Si c’est tellement génial, pourquoi ne le fait-on pas tout de suite ? Ben parce que l’Etat devra emprunter encore et toujours l’argent nécessaire à une nationalisation, même partielle (disons 60%). C’est le serpent qui se mord la queue.
    Pour assainir le système, il faut d’abord arrêter le robinet de création monétaire et des réserves fractionnaires, et rouvrir celui des banques centrales (autrement dit, annuler la loi de 1973). Cela arrêtera la montée continue de la dette dans un premier temps et son remboursement pourra commencer à être effectif. Pourquoi ? Parce que dans ce cas-là, l’argent est prêté au Trésor… SANS INTERETS. En conséquence, la dette se stabilise, et même régresse à mesure qu’elle est remboursée. Sans la loi de 1973, la dette serait aujourd’hui infime par rapport à ce qu’elle est aujourd’hui.
    D’ailleurs, si quelqu’un a un lien pour le graphique montrant ce qu’est la dette actuelle et ce qu’elle serait sans la loi de 1973, je le cherche partout ! Il est assez explicite. Merci !

  5. Mikis Theodorakis est bien placé pour faire de la morale aux autres politiques grecs, lui qui est encore bien pire..lire au sujet de ce salopard dans : http://theodorakis-mikis.blogspot.com/

    MIKIS THEODORAKIS N’EST QU’UN IMPOSTEUR ET VEUILLEZ VOUS REPORTER A CETTE AFFAIRE CI GÊNANTE LE CONCERNANT ET QUI DEVOILE TOUT SUR CET HYPOCRITE !!!

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