Le pactole caché des mutuelles de santé

Les mutuelles veulent nous faire payer toujours plus, surtout pour la taxe souhaitée par le gouvernement alors qu’en fait, elles ont largement de quoi assumer l’impact d’une telle taxe. Petite explication:

Certaines mutuelles, dont la MGEN, sont assises sur des réserves financières gigantesques. Elles veulent pourtant faire payer à leurs adhérents la nouvelle taxe annoncée par le Premier ministre.

SIÈGE DE MALAKOFF MÉDÉRIC (PARIS IXe). Les réserves dites « excessives » de ce groupe mutaliste sont estimées à 262 M€.

SIÈGE DE MALAKOFF MÉDÉRIC (PARIS IXe). Les réserves dites « excessives » de ce groupe mutaliste sont estimées à 262 M€. | LP/Johanna Lanzeroti

Toutes les mutuelles santé ne sont pas logées à la même enseigne. Certes, lorsque le 25 août François Fillon a annoncé dans son plan de rigueur une taxation supplémentaire de 3,5% des assurances complémentaires, la profession en chœur est montée au créneau et a promis en contrepartie… une hausse automatique des cotisations.

« Je suis profondément indigné. Cette mesure rend plus difficile l’accès aux complémentaires santé et remet en cause notre système de protection sociale », déclarait alors Etienne Caniard, le président de la FNMF, la Fédération nationale de la mutualité française.
De son côté, Jean-Paul Benoît, président de la Mutualité française Paca, n’a pas hésité à anticiper la fin de l’accès aux soins pour une large partie de la population : « Les classes moyennes ont de plus en plus de mal à assumer le coût d’une mutuelle et de plus en plus de monde est confronté à la précarité médicale. »

Des marges de solvabilité bien supérieures aux normes

Pourtant, si l’on se penche sur les bilans et les comptes du secteur, il ressort que certaines mutuelles sont assises sur des réserves financières importantes. Or, elles leur permettraient aisément de prendre en charge la taxation supplémentaire prévue par le gouvernement sans en faire pâtir leurs clients. Ces comptes révèlent parfois des marges de solvabilité bien supérieures aux normes requises pour garantir la pérennité de ces mutuelles (100%) et même leur développement (300%). La MGEN, la mutuelle de l’Education nationale, par exemple, affiche un taux de 667% (en 2009, derniers chiffres connus) ! « Il faut savoir que nous avons un taux de redistribution des cotisations de 95%, alors quand on est taxé au-delà de 10%, c’est arithmétiquement impossible. Il faut forcément jouer soit sur la hausse des cotisations, soit sur la baisse de la qualité des prestations », a déclaré, la semaine dernière, un porte-parole de la MGEN à « News assurance ».Pour le moment, seule la GMF a annoncé qu’elle ne répercuterait pas la hausse de la taxe dans ses tarifs. Désirant aller plus loin que la mesure prévue par le plan Fillon, deux députés UMP, Sébastien Huyghe (Nord) et Valérie Rosso-Debord (Meurthe-et-Moselle), s’apprêtent à déposer un amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) Son objet : taxer les réserves « excessives » de certaines mutuelles de santé. Nouvelle polémique en perspective.

Source: leparisien.fr

Benji

3 Commentaires

  1. salut les moutons ! 😀
    euh l’article serait complet si on rajoutait ceci :
    Le groupe Malakoff Médéric est un groupe paritaire de protection sociale français. Il est issu de la fusion, le 30 juin 2008, du groupe Malakoff et du groupe Médéric. Il est dirigé par Guillaume Sarkozy. Son siège est situé 21, rue Laffitte à Paris 9e, à l’emplacement de l’ancienne banque Rothschild1. (sources wki)
    ET la brebis zaza de rajouter : le même groupe qui nous bouffe les retraites, les mutuelles et prochainement la sécu.
    C’est pas la muletta qu’il faut viser mais le torero.

    OLé !

     

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