Les collectivités locales auront leur banque..

Après le reportage de notre envoyé spécial à Fort de France Mr Bouffon, qui nous apprends que la banque DEXIA a mis en difficulté 5000 communes Françaises, Le Figaro nous apprends à son tour que DEXIA se lance dans les grandes manœuvres pour s’associer à deux banques Françaises en vue de financer les…..collectivités locales.. :mrgreen:

La nouvelle entité reprendrait le flambeau longtemps tenu par le Crédit local de France (CLF), ancêtre de Dexia, auprès des mairies, conseils généraux et autres régions françaises. (Ici, la mairie d’Issoire, dans le Puy-de-Dôme.) Crédits photo : THIERRY ZOCCOLAN/AFP

 

INFO LE FIGARO – Grandes manœuvres autour de Dexia. La banque franco-belge négocie avec La Banque postale et la Caisse des dépôts la création d’une nouvelle entité destinée au financement des collectivités locales.

D’une pierre deux coups ? Des négociations intenses sont en tout cas en cours pour apporter une solution, au moins partielle, à deux problèmes simultanés : la panne de crédits que subissent les collectivités locales françaises, et la fragilité du bilan surdimensionné de la banque franco-belge Dexia

De sources concordantes, en effet, Dexia, la Caisse des dépôts et La Banque postale travaillent, sous l’œil attentif de l’État, à la création d’une nouvelle banque, publique, des collectivités locales. Vendredi, aucune des parties concernées ne souhaitait faire de commentaires.

La nouvelle entité reprendrait le flambeau longtemps tenu par le Crédit local de France (CLF), ancêtre de Dexia, auprès des mairies, conseils généraux et autres régions françaises. Sa création serait l’occasion d’apaiser les esprits des élus, échauffés par l’explosion des intérêts sur certains emprunts «toxiques», notamment souscrits auprès de Dexia avant 2008. La nouvelle banque publique pourrait mettre en avant une politique beaucoup plus sage.

Surtout, son arrivée sur le marché permettrait de rouvrir le robinet du crédit aux collectivités locales. En pleine crise financière, Dexia et ses concurrents, comme les Caisses d’épargne, la Société générale et les banques étrangères ont largement déserté ces derniers mois ce créneau.

La Banque postale et la Caisse des dépôts détiendraient ensemble la société, Dexia pouvant en demeurer un actionnaire. Elles devraient aussi prendre le contrôle de tout ou partie du portefeuille de crédits existants de Dexia auprès des collectivités françaises (70 milliards d’euros euros environ), ainsi que de Dexia Municipal Agency : cette dernière entité assure, au moyen d’obligations foncières, le refinancement des engagements concernés chez Dexia. Un nouvel actionnariat lui apporterait d’ailleurs la solidité financière nécessaire au maintien de sa note «AAA».

Pirouette de l’histoire

Pour Dexia, l’opération pourrait être l’occasion d’alléger significativement son bilan qui totalise aujourd’hui plus de 500 milliards d’euros. Celui-ci a déjà été réduit de 15 % sur un an, grâce aux cessions d’actifs importantes réalisées au premier semestre. Mais, malgré cette cure récente, le groupe reste fragile, surtout dans le contexte actuel de défiance des marchés à l’égard des groupes financiers européens.

«L’idée est sur la table. Ses modalités sont loin d’être arrêtées», explique une source proche du dossier. Le rôle de Dexia, le volume des actifs transférés, leur qualité – s’agissant notamment des crédits qui font l’objet de litiges avec les collectivités qui y ont souscrit – sont autant d’éléments encore sur la table des négociations. Autant de critères dont dépendront ensuite les modalités financières de l’opération.

Le schéma réactive des pistes de travail explorées dès 2008-2009. À l’époque déjà, l’idée de mettre les dépôts de La Banque postale face aux crédits de Dexia (les avoirs des collectivités locales françaises sont placés au Trésor) était envisagée. L’arrivée de la CDC au capital de La Banque postale a facilité le projet. Le projet a d’ailleurs la saveur d’une sacrée pirouette de l’histoire pour la Caisse : le Crédit local de France est né d’une direction de la Caisse des dépôts, qui retrouverait donc vingt ans après une activité historique. Mais, pour la CDC, l’enjeu est complexe : elle détient (avec la CNP) 20 % de Dexia, qu’elle a recapitalisé avec les actionnaires belges en 2008 pour voir l’action de nouveau laminée ces derniers mois. Réaliser une opération qui réduit enfin le bilan de cette banque et ses besoins de liquidité constituerait donc une avancée appréciable. C’est ce que ses promoteurs feront valoir auprès du conseil d’administration, et notamment ses représentants belges, peut-être dès mardi prochain.

Source Le Figaro

Volti

Un Commentaire

  1. Il récidivent les bougres

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