Gaz de schiste: drame en sous sol, acte III…

Le combat continue contre l’autorisation de forage du gaz de schiste, le gouvernement à suspendu la décision, mais comme il n’a pas annulé les permis, ça promet des actions……..

Un vent de révolte s’est levé à l’automne 2010 sur les contrées concernées par une possible exploitation des gaz de schiste, du méthane emprisonné à faible concentration dans des roches dures.

C’était l’acte I. Est venu le temps des écharpages politiques et le vote d’une loi, le 30 juin dernier, qui a interdit la technique très décriée de la fracturation hydraulique (l’injection à haute pression d’un mélange d’eau et de produits chimiques).

C’était l’acte II. Nous sommes désormais rentrés dans l’acte III de cette dramatique qui secoue les territoires.

Les industriels avaient jusqu’à hier pour déposer auprès de l’administration des documents les mettant en conformité avec la loi. Une obligation s’ils voulaient valider les permis d’exploration qui leur ont été accordés pour cinq ans au printemps 2010.

Drôme, Ardèche, Aveyron

Trois permis sont concernés pour les seuls gaz de schiste : celui de Montélimar (Drôme) détenu par Total sur plus de 4 300 km2, celui de Villeneuve-de-Berg (Ardèche) détenu par le pétrolier texan

Schuepbach Energy sur 930 km2, et celui de Nant (Aveyron), plus de 4 400 km2 pour cette même société. Quatre autres permis relatifs à la recherche d’huile de schiste (du pétrole) ont aussi été délivrés dans le bassin parisien.  

Dès lundi, Total a tué le suspense en déclarant qu’elle ne comptait nullement renoncer à ses droits acquis. Hier soir, le cabinet d’Éric Besson, le ministre de l’Industrie, confirmait que les rapports des exploitants étaient « en cours de réception par l’administration ».

Ce qui signifie probablement que Schuepbach Energy, comme Total, a choisi de poursuivre la partie. Sans le clamer sur les toits, à la différence du géant français. Associé de Schuepbach Energy sur ce dossier, GDF Suez ne s’est pas risqué au moindre commentaire.

Dans la réponse que nous a fournie en soirée le cabinet d’Éric Besson, il est spécifié que « le gouvernement rendra sa décision sur chaque permis d’ici le 13 octobre et publiera l’ensemble des rapports à cette occasion. Cette décision reposera sur l’analyse de la conformité des engagements pris par les exploitants au regard de la loi qui sera effectuée par l’administration ».

En clair, les industriels devront avoir couché noir sur blanc qu’ils renoncent à la fracturation hydraulique pour exploiter, dans un futur incertain, ces gisements qu’on suppute prometteurs sous la région des Causses et des Cévennes.

José Bové monte au créneau

Cette avancée ne va sûrement pas éteindre une polémique qui ne demande qu’à prospérer. Joint à Bruxelles, l’eurodéputé (Europe Écologie-Les Verts) José Bové déterre déjà la hache de guerre. « Nous avons voté contre cette loi qui a été sciemment mal rédigée. Il s’agit d’un texte qui permet à l’État de ne pas abroger les permis en attendant que l’eau passe sous les ponts. Il suffit pour cela aux industriels de dire qu’ils n’utiliseront pas la fracturation hydraulique.

Le gouvernement va maintenant se retrouver dans une situation intenable. Le 14 octobre, il va devoir prendre une décision. Si les permis ne sont pas abrogés, et ils ne le seront pas, les gens se rendront compte qu’ils ont été trahis », réagit-il.
Les sénateurs PS, PC et Front de gauche ont eux aussi fait connaître leur refus.

« Ce n’est que de la politique ! » fulmine de son côté Jacques Sallibartant, le président (béarnais) de l’Amicale des foreurs et des métiers du pétrole. Celui-ci réclame un débat dépassionné et purement technique sur une exploitation future. « Cette cabale n’existe qu’en France ! La fracturation hydraulique est utilisée depuis 1998. On a tâtonné et c’est normal.

Mais le progrès technique va très vite. On risque d’interdire l’évaluation d’un potentiel qu’on n’exploitera pas avant plusieurs années. Et le moment venu, on saura faire sans les dégâts que l’on pointe actuellement. Il serait cocasse que l’on achète plus tard du gaz à la Pologne qui, elle, est tout sauf réticente pour se lancer dans l’exploitation des gaz de schiste ».

À suivre, car suite il y aura.

Auteur Jean-Denis Renard, publié par Sud-Ouest

Source : www.sudouest.fr partagé avec sos.planète

Volti

5 Commentaires

  1. Organisons des manif, en Bretagne tous avait manifesté contre l’implantation de Central Nucléaire dans les années 70 et avec violence, j’en étais….. en 2011 pas de central en Breatgne

    • Avec toutes les revendications que nous sommes en droit de faire, ça risque de
      chauffer! on veut finir de détruire ce qu’il nous reste. La nature est notre bien le plus précieux,
      on doit pouvoir laisser un peu de nature propre à ceux qui suivront, et ce sera vraiment
      un minimum en regard de tout ce qu’on a détruit.
      Il y en a marre de ces multinationales qui s’arrogent le droit sur tout!!
      Regardes sur ce lien http://terresacree.org” on en finirait pas de dénoncer 🙁

  2. non non non et encore non non pour l’Eternité un point c’est tout ! Qu’ils touchent ne serait ce qu’un seul brin d’herbe de l’Aveyron de la Drome de l’Ardèche, de France et c’est la guerre ! on leur fera des injections de leur merdes pour voir s’ils produisent du gaz !

  3. S’il cherchait vraiment du méthane, il irais en pleine mer dans les grands profondeur, là y’a même pas besoin de creuser et les pipe-line sous-marin on maitrise.
     
     

  4. Je suis en Aveyron… bon sang, ça va barder avec José!!! 😈

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