Les chiffres noirs de la pauvreté en France

Voilà un constat alarmant, en France il y a des pauvres, de plus en plus, et plus personne n’est vraiment épargné! La faute à la crise? À la mondialisation? Aux délocalisations? Au reste? Un peu de tout surement, mais doit-on réellement s’alarmer de ces chiffres si on prend en compte que le pire reste à venir si on en croit les analyses… Octobre-Novembre risque d’être une période noire quoiqu’on en dise et ces chiffres n’auront plus vraiment de sens, nous risquons d’être au delà de tout cela….

http://jmdinh.net/wp-content/uploads/2010/03/pauvrete.jpg

L’Insee a dévoilé mardi son enquête sur le niveau de vie des Français en 2009, la première année entièrement placée sous le signe de la crise commencée l’année précédente. Les chiffres de la montée de la pauvreté et des inégalités.

Le niveau de vie médian des Français a augmenté de 0,4%
Malgré la crise, le niveau de vie médian des Français, qui sépare la population en deux moitiés, a augmenté de 0,4% en 2009. Il s’établissait à 19.080 euros par an, soit 1590 euros par mois. Le niveau de vie se calcule en divisant le revenu disponible du ménage par le nombre le nombre d’unités de consommation (UC). Un concept statistique qui permet de tenir compte des économies d’échelle liées à la vie en commun et du fait que les enfants consomment moins que les adultes. Ainsi, seul le premier adulte du ménage se voit attribuer 1 UC. Les autres personnes de 14 ans ou plus représentent 0,5 UC. Les enfants de moins de 14 ans, 0,3 UC. La légère hausse du niveau de vie médian constatée en 2009 traduit à la fois une certaine résistance du modèle social français face à la crise mais cache en même temps une montée des inégalités.

Près d’un français sur sept est pauvre
La crise a en effet augmenté le nombre de pauvres en France. En 2009, 8,2 millions de personnes vivaient sous le seuil de pauvreté, c’est-à-dire avec un niveau de vie inférieur à 60% du niveau de vie médian du pays, selon la définition en vigueur en Europe. Soit 954 euros par mois. Le taux de pauvreté en France s’établissait ainsi à 13,5% de la population, en hausse de 0,5 point par rapport à 2008. Soit 400.000 personnes de plus.

4,1 millions de personnes vivent avec moins de 773 euros par mois
La crise a également accru l’intensité de la pauvreté. Les pauvres de 2009 sont en effet plus pauvres qu’en 2008. 50% des personnes pauvres, soit 4,1 millions de personnes, vivaient ainsi avec moins de 773 euros par mois en 2009. Soit un niveau de vie médian inférieur de 19% au seuil de pauvreté. Cet écart n’était que de 18,5% l’année précédente.

La crise a frappé les 40% des Français les moins riches
2009 marque un tournant dans l’évolution du niveau de vie des catégories les plus modestes. Alors que les 40% des Français des moins riches avaient vu leur niveau de vie augmenter d’environ 2% par an entre 2005 et 2008, la tendance s’est inversée en 2009. La baisse du niveau de vie a été la plus marquée pour les 10% du bas de l’échelle, avec un recul de 1,1% par rapport à 2008. En revanche, le niveau de vie des 60% de Français les plus riches a continué d’augmenter malgré la crise, même si c’était de façon ralentie

Une stabilisation trompeuse des écarts
Les 10% de Français les plus aisés avaient un niveau de vie supérieur à 35.840 euros par an en 2009. Un chiffre en hausse de 0,7% par rapport à l’année précédente. Ce niveau de vie plancher des plus riches est 3,4 supérieur au niveau de vie plafond des 10% les plus pauvres. Soit un ratio identique à ce qu’il était en 1998. Mais cette stabilité est trompeuse car la part de niveau de vie des 10% les plus riches a continuellement augmenté en 10 ans, passant de 22,5% à 24,3%. Ce paradoxe apparent s’explique en fait quand on regarde ce qui se passe tout en haut de l’échelle. L’Insee évoquait ainsi dans son portrait social 2010 une  » augmentation des inégalités par le haut, au bénéfices des 1% les plus aisés « .

Les prestations sociales montent à 39,3% des revenus des plus pauvres
La hausse du chômage est la principale cause de la baisse du niveau de vie parmi les plus pauvres. Les chômeurs représentaient 9,8% des 20% de Français les moins aisés en 2009 contre 8,5% en 2008. Mais des mesures ponctuelles et la montée en charge du revenu de solidarité active (RSA) ont permis de limiter les effets de la crise, explique l’Insee. Il a permis d’apporter un complément de revenu à des travailleurs faiblement rémunérés. Au final, la part des prestations sociales dans le revenu des 10% des Français les plus pauvres est passée à 39,3% en 2009 contre 36,3% en 2008.

Le taux de pauvreté chez les chômeurs a baissé de 1,1%
34,7% des chômeurs vivaient au dessous du seuil de pauvreté en 2009. C’est 1,1 point de moins qu’en 2008. Cette très relative « amélioration » s’explique en partie par le RSA mais également par la modification de cette population avec la crise. Plus âgés et plus qualifiés, les chômeurs de 2009 ont perçu des allocations chômage plus élevées.

16,9% des actifs non salariés sont pauvres
Au sein des personnes occupant un emploi, ce sont les non-salariés qui sont touchés par la hausse de la pauvreté: leur taux de pauvreté passe de 15,3% à 16,9% entre 2008 et 2009. D’une manière générale, les crises ont un impact plus fort sur leur niveau de vie que pour les autres catégories du fait d’une plus grande sensibilité de leurs revenus à la conjoncture économique, rappelle l’Insee. En euros constants, le niveau de vie médian des non-salariés recule de 0,8%

6,3% des salariés sont pauvres
Le taux de pauvreté parmi les actifs passe de 9,5% en 2008 à 10,1% en 2009, à près de 2,8 millions de personnes. Mais ce chiffre est surtout gonflé par les actifs non salariés. Le taux de pauvreté parmi les salariés est stable en 2009 à 6,3%, soit près de 1,4 million de personnes.

Un étudiant sur cinq et un retraité sur dix sont pauvres
351.000 étudiants avaient un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté en 2009. Soit 20,3%, en hausse de 1,2 point par rapport à l’année précédente. Le taux de pauvreté des retraités est quant à lui resté stable à 9,9%. Leur revenu médian a augmenté de 1,3% en euros constants.

Source: lexpansion.lexpress.fr via realnews

 

Benji

3 Commentaires

  1. C’est vraiment pas bon pour nous(la classe moyenne)…on est entrain de faire un grand retour en arrière: les pauvres, et la noblesse….manquerait plus que sarkozy prenne Versaille comme résidence principale histoire de marquer le coup.

  2. Je me reconnais , pas plus tout est dit..

  3. 🙂 Le problème c’est pourquoi autant de gens acceptent cette situation, il est temps de s’organiser et d’être solidaires sinon on va tout nous piquer, un peu comme en Afrique où ils n’ont plus que leurs yeux pour pleurer!

Les commentaires sont clos.