La marée noire continue dans le golfe du Mexique

On croyait cette catastrophe terminée, il n’en est rien, une nouvelle marée noire menace la région! Maintenant, quelles vont être les suites? Qui va payer et surtout, quels seront les moyens utilisés? Une nouvelle utilisation massive du corexit qui a contaminé les populations et l’environnement? Le cauchemar continue…

Du pétrole d’origine inconnue souille à nouveau le golfe du Mexique. Frais, il ne serait pas un reste de la marée noire de l’an dernier, mais bien le signe de nouvelles fuites. BP, qui devra payer des milliards de dollars pour réparer les dégâts de la marée noire de Deepwater Horizon, nie totalement être impliqué dans ce nouveau rebondissement.

D’où vient le pétrole qui souille à nouveau le golfe du Mexique ? Plusieurs organisations environnementales rapportent que de nouvelles taches d’hydrocarbures sont visibles en mer. Les pêcheurs locaux et des pilotes font également le même constat.

Étrangement, c’est à moins d’un kilomètre de l’ancien puits de la plateforme Deepwater Horizon, aujourd’hui scellé, que font surface les nappes d’huile. Les journalistes Ben Raines et Jeff Dute les ont filmées le 23 août dernier.

De nouvelles taches d’huile aperçues le 23 août 2011 à proximité du puits Macondo. De nouvelles fuites sont-elles apparues ? Non, selon BP. © 2011 Press-Register al.com/prvideo

BP, qui aurait réactivé son programme de nettoyage « Vessels of Opportunity », a dépêché sur place une quarantaine de bateaux. Un robot sous-marin a inspecté la tête de puits, sans découvrir l’origine des rejets. S’il semble que la compagnie pétrolière britannique ait pris l’alerte au sérieux, elle nie à présent dans deux communiqués l’existence d’une nouvelle fuite. La pollution observée en surface ne serait qu’un reste de l’année dernière, peut-être du pétrole contenu dans l’épave de la plateforme qui remonterait tardivement.

Chat échaudé craint l’eau froide…

Mais d’autres voix s’inquiètent : sur son blog, l’avocat Stuart Smith rassemble les éléments à charge contre BP. Des échantillons ont été récoltés mi-mars par Paul Orr, de l’association Lower Mississippi Riverkeeper. Après analyse, ils montrent une signature chimique très proche de celle du pétrole du puits Macondo, accidenté l’année dernière. Pas de trace d’altération par un séjour prolongé en mer : il s’agit de pétrole frais, et c’est bien là le problème.

M. Smith cite également un ancien de l’industrie pétrolière, B.K. Lim, qui alertait dès janvier dernier dans une lettre adressée à deux membres du Congrès sur un risque de nouvelles fuites. Bien plus sournoises, elles pourraient selon lui surgir de fractures du sol causées par BP lors des différentes tentatives de colmatage du puits, l’été dernier.

Remobilisation ou fuites non détectées, l’origine de cette nouvelle pollution reste pour l’instant inconnue. Mais pour les professionnels de la mer et populations côtières du golfe, elle fait ressurgir le spectre du désastre écologique de 2010. Alors, inquiets, tous se demandent quand le cauchemar prendra fin.

Source: futura-sciences.com

Benji

3 Commentaires

  1. Hello, Il serait étonnant qu’il ne s’agisse que du puits de Deep Water Horizon, car une certitude demeure néanmoins, et celle-là  est de taille, il reste pas moins de 27.000 puits abandonnés, répartis dans tout le Golf du Mexique. Autant dire que l’organisme charger de leur surveillance est plus que débordé, sans parler de la corrosion accélérée par l’eau de mer qui produit trés régulièrement des fuites. A cela, il faut ajouter les mouvements du sol des fonds marins, entre autre séismes et effondrements de terrain dus à  la surexploitation dans des strates affaiblies par de très nombreuses poches qui, une fois vidées n’offre plus aucune résistance.à  Certaines d’entre elles, finissent par s’écrouler, d’autres se remplisse de magma vu la proximité du manteau étant donné l’épaisseur de la croute terrestre plus fine, ce qui entraine inexorablement, des séismes lors de poussées magmatiques. Sur toute la surface du Golf du Mexique, il n’y a que trois sismographes dont un est hors services depuis 15 ans suite à  des sondages de prospections et les deux autres se situent le long de la côte du Mexique ! Donc il peut se passer n’importe quoi, ben on en saura rien. Seuls les satellites n’ont fourni qu’une information en l’espace de 8 ans, le plancher du Golf s’est soulevé de 18 cm, la dernière donnée sur les deux effectuées, remonte à  juin 2010 soit 2 mois après la catastrophe de DWH, l’autre à mars 2003. Source : personnel de surveillance des sites pétroliers US
    édit rectifié 🙂

  2. Merci pour la rectification.

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