Police et gendarmerie : la Cour des comptes fustige, l’Intérieur s’insurge

Nous ne sommes peut être pas tellement éloignés de la situation américaine où les villes licencient de plus en plus les policiers faute e budget. En France, grand pays de la sécurité suivant Sarkozy, le nombre de délit baisse logiquement puisque les plaintes ne sont plus systématiquement enregistrées, bien sur cela fait baisser les statistiques. En plus, pour qu’il y ait un semblant de normalité dans le pays, en toute discrétion on baisse les effectifs et le budget mais sans le dire, c’est de la vaseline qu’on vous fait passer pour de la confiture. On va finir par faire comme la ville d’Alto au Texas, devoir s’enfermer chez soi faute de policiers qui puissent intervenir:

“Le maire de la ville texane Alto a viré tous ses policiers pour 6 mois car il ne pouvait plus les payer. Il a donc demandé aux habitants de s’enfermer à double tour. Dans d’autres Etats, des lois sont votées pour libérer les prisonniers plus tôt, faute de budgets pour les nourrir. Lire ici le Washington Post. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2011

Un rapport de la Cour des comptes éreinte la gestion des forces de sécurité. «Inexactitudes, erreurs d'analyse, oublis», manque «d'objectivité», rétorque-t-on place Beauvau. Un rapport de la Cour des comptes éreinte la gestion des forces de sécurité. «Inexactitudes, erreurs d’analyse, oublis», manque «d’objectivité», rétorque-t-on place

Analysant l’action des forces de sécurité et leurs résultats, mis en rapport avec les moyens mis en oeuvre, la Cour des comptes éreinte la gestion des forces de sécurité dans un rapport publié jeudi. Au fil des 250 pages, elle met aussi en doute la baisse de la délinquance depuis 2002, date de l’arrivée de Nicolas Sarkozyà l’Intérieur.

 «Inexactitudes, erreurs d’analyse, oublis», manque «d’objectivité» et «sous-entendus contestables», rétorque-t-on place Beauvau.

Dans son rapport de 250 pages, la Cour des comptes passe au crible les forces de sécurité publique (SP), celles étant dans la rue, le gros des troupes de la police et de la gendarmerie, dans une cinquantaine de villes d’Ile-de-France, Rhône-Alpes ou Paca. Sur la période 2002-2010, écrivent les rapporteurs, l’Etat lui «a consacré des moyens croissants budgétaires, technologiques et humains».

Mais, ajoutent-ils, les résultats sont «contrastés» au regard des statistiques qui ont montré un «recul des atteintes aux biens» mais une «hausse» des violences aux personnes. Et depuis 2009, ajoute la Cour, l’«exigence d’une plus grande efficacité de la lutte contre la délinquance» – référence implicite à la politique sécuritaire impulsée par Nicolas Sarkozy dès 2002 – «doit être satisfaite (…) avec des moyens en diminution» et une «hausse des dépenses de rémunérations».

Baisse de 5,3% depuis le 1er janvier 2003 du nombre de policiers

L’organisation et la gestion des effectifs sont visés par le rapport qui fustige également l’état statistique des deux forces. Ainsi, avancent les rédacteurs, «en 2009, la reprise à la hausse de la délinquance a été évitée en grande partie par le refus des services d’enregistrer des plaintes» de victimes d’escroqueries. La baisse de la délinquance a résulté, selon eux, du fort recul des vols d’autos et de dégradations de biens privés.

Côté moyens, assurent-ils, «les effectifs ont été en hausse sur 2002-2010 suivie d’une diminution égale» avec, au final, une baisse de 5,3% depuis le 1er janvier 2003 du nombre de policiers et de 25% pour leurs budgets de fonctionnement (hors rémunérations) en 2010. La Cour pointe encore la «coûteuse et complexe organisation du temps de travail dans la police» et le «peu de latitude pour (…) l ‘accumulation des heures à récupérer». Ainsi, en 2009, 30% du «potentiel théorique» des forces de la SP étaient «indisponibles pour cause de congés, repos, maladies et autres absences».

Dans le même temps, elle signale le «rôle grandissant des polices municipales», en développement de +35% sur la période analysée, beaucoup plus que les forces de l’Etat et plaide pour réformer l’organisation des forces «en profondeur». Il faut aussi un «nouveau partage territorial».

La vidéosurveillance mise en cause

Elle met par ailleurs en cause le «développement rapide mais coûteux» de la vidéosurveillance, allant jusqu’à mettre en doute les chiffres de celui-ci qui avançait le nombre de 20 000 caméras dans la rue en 2008 quand elles n’étaient que 10 000 pour la Cour.

Interrogé jeudi sur BFM TV, le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, a vertement rétorqué que la vidéosurveillance, le gouvernement préfère parler de vidéo-protection, était un outil «formidable». Et d’affirmer qu’il y a actuellement «45 000» caméras installées et qu’il y en aurait «65 000 l’an prochain».

Guéant «en colère»

Le ministre s’est dit «en colère» contre les «approximations» d’un rapport «qui ne traduit pas la réalité de la situation». «Avec le vocabulaire qui est bien le sien, la Cour parle de bilan “contrasté”, mais depuis 2001 nous avons 500 000 victimes de moins, ce n’est pas contrasté, c’est un vrai succès de la politique gouvernementale» a-t-il fait valoir. Il y a des «réformes» importantes entreprises, comme celle de la police d’agglomération, et la présence dans la rue s’est «améliorée de 10% entre 2005 et 2009», souligne le ministère de l’Intérieur.

Le ministre indique à cet effet que 4 000 policiers et gendarmes supplémentaires seront déployés dans le rues au second semestre de cette année. Il a par ailleurs confirmé le non remplacement d’un départ en retraite sur deux, cette année et l’année prochaine. «La France doit maîtriser ses finances publiques, nous n’avons pas l’intention de devenir la Grèce ou le Portugal», a-t-il justifié.

Source: leparisien.fr

Benji

13 Commentaires

  1. flic = milice du pouvoir donc moins y’en a, au mieux ca va!!

    • Je ne suis pas d’accord avec toi car les flics sont avant tout comme tout le monde, des travailleurs qui veulent nourrir leur famille et donc de ce fait qui obéissent aux ordres, mais il ne faut pas oublier qu’un jour les flics en auront marre eux aussi! Ventre affamé n’a pas d’oreille et entre choisir un travail sans salaire et un repas issu d’un pillage pour nourrir ses enfants, que va choisir le policier? Nous allons vers le pire et je m’attends à avoir des surprises…

      • ya d’autres boulots pour nourrir ça famille !!
        Mais je suis d’accord , les 1ers à avoirs pris une quenelle, de la part du nain, sont les flics et les gendarmes !!

  2. la difference entre les flics et nous, c’est qu’ils sont armés

    • Tout dépend qui est le “nous”, il y en a qui ne sont pas policiers, qui sont armée et qui sont largement plus cons et dangereux qu’un flic aussi con soit-il (malheureusement il y en a aussi…).

  3. Est-il possible de libeller son chèque des impôts à l’ordre de la cour des comptes plutôt qu’au pot commun public où nos chers représentants piochent jusqu’à plus soif ?

    • Un artisan en avait marre de se faire plumer comme une dinde !! Alors, il a décidé de régler ses impôts avec un chêque taillé dans une plaque de marbre de plus d’une tonne !!

  4. ou est passer l’article : “le rapport de la cour des comptes est un véritable flotilège d’une catastrophe annoncée”????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????je veux lire cet article !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

  5. Très bonne question que celle du budget, attribué à l’Intérieur.

  6. Moi aussi j’aurais bien voulu lire l’article « le rapport de la cour des comptes est un véritable flotilège d’une catastrophe annoncée “!Il a disparu?merci d’avance!

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