CAEN – Les ostréiculteurs traditionnels en guerre contre l’huître à 30 chromosomes

Mais c’est un complot contre la nature ça!! ça manipule génétiquement à tout berzingue, le souci c’est que les huitres traditionnelles meurent on ne sait trop pourquoi! …..vraiment? Selon l’IFREMER aucun rapport…….ben voyons!

image d'illustration/http://www.bloob.fr

CAEN – Remontés par la crise de la surmortalité des huîtres, les ostréiculteurs traditionnels qui élèvent des coquillages nés en mer et non en écloserie, sont en guerre avec l’Ifremer qui a lancé une huître fine toute saison à croissance rapide, grâce à des manipulations génétiques.

“On est des éleveurs, mais on veut laisser faire la nature le plus possible. Avec la triploïde, on est en train de dénaturer un animal sauvage au risque que ça se

retourne contre nous”, peste Annie Castaldo, ostréicultrice traditionnelle dans l’Hérault.

Cette productrice participait cette semaine à Tourville-sur-Sienne (Manche) au rendez-vous annuel des Ostréiculteurs traditionnels (OT), qui compte 60 membres. Environ 10% des ostréiculteurs pratiquent l’huître traditionnelle, sans forcément adhérer à OT.

L’association s’apprête à lancer son propre étiquetage “huîtres nées en mer” sur les marchés et réclame une traçabilité.

OT refuse d’élever des mollusques nés en écloserie et surtout pas les triploïdes créées par l’Institut français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer. Ils les soupçonnent de jouer un rôle dans la surmortalité des jeunes huîtres apparue en 2008.

Le virus touche tous les ostréiculteurs, traditionnels ou pas. Mais OT se demande si la triploide ne conduit pas à un affaiblissement du capital immunitaire de l’huître, voire si elle n’est pas à l’origine de la mutation du virus.

A l’Ifremer, on assure qu’il n’existe à ce jour, “aucune donnée objective pour dire que l’origine de la fragilité est due à la triploïde” qui représente aujourd’hui plus du tiers du marché en France.

Cette huître lancée en 1995/1998 est dite “quatre saisons” parce que quasi stérile et donc jamais ou peu laiteuse. La laitance gâche l’été la finesse du goût et donc les ventes. Elle arrive à maturité en moyenne six mois plus tôt que son ascendant sauvage.

C’est l’Ifremer qui a développé en France cette invention américaine: la triploïde (10 triplets de chromosomes) vient d’une mère diploïde classique (10 paires de chromosomes et d’un père tétraploïde (10 séries de quatre chromosomes) créé par les scientifiques. Les pères sont fournis aux écloseries où naissent les triploïdes.

Les triple X ne sont pas des organismes génétiquement modifiés, car ce ne sont pas les chromosomes eux mêmes qui sont modifiés mais leur nombre, comme pour les clémentines sans pépins. Le procédé, rare pour les animaux, est utilisé pour la truite.

“On n’est pas contre le progrès”, mais dans la transparence, a lancé Louis Teyssier, OT à Blanville-sur-mer (Manche), candidat en 2010 à la présidence du Comité national de la Conchyliculture, battu avec 13 voix sur 40.

OT a saisi plusieurs tribunaux administratifs. Celui de Rennes a nommé un expert chargé de voir si Ifremer et l’Etat se sont inquiétés du devenir de la nouvelle huître une fois en écloserie et si les biotechnologies ont pu accélérer ou provoquer la surmortalité.

L’expert s’est “étonné” de “l’absence de communication” entre l’Institut et les écloseries. Mais l’Ifremer affirme ne pas avoir mission de contrôle.

OT a aussi demandé au laboratoire Frank Duncombe de chercher un lien éventuel entre triploïde et surmortalité.

En attendant, les ostréiculteurs craignent une disparition de leur huître. Ils ont observé qu’à proximité des triploïdes, les diploïdes ont parfois dû mal à se développer. Et ils redoutent de perdre leur indépendance.

“Aux Etats-Unis, les écloseries ont pris le contrôle de la filière. Quand les concessions ferment, ce sont elles qui rachètent”, explique le professeur Michel Mathieu, du centre de référence de l’huître à l’université de Caen, en soulignant que le paysage français est différent.
© 2011 AFP

source 20minutes/sciences

Benji

4 Commentaires

  1. A quand les huitres ogm?

    • J’avais vu un reportage sur ce truc. C’est hallucinant. Ça me dégoûte d’acheter des huîtres. Ça se mange vivant. Et en plus, maintenant, c’est trafiqué.

      • On peut aimer les huitres quand même! J’aimais pas ca avant et maintenant j’adore ça! Seulement voila : j’en acheterai plus si elles sont trafiquées et il vont encoire foutre un marché lucratif en l’air. J’en ai vraiment marre de ces tordus qui cherchent à faire pousser les abres à l’envers. C’est eux qu’il faudrait foutre en l’air (en orbitre même).

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