Vaccins: quand les rats de laboratoires sont des humains…

Ce n’est pas vraiment une nouvelle que de dire que les laboratoires pharmaceutiques testent certains de leurs produits sur nous, les humains, à croire que l’ère des rats de laboratoire est dépassée,mais dans ce cas-ci, c’est le plus grand essai clinique jamais réalisé qui est très contestable, ils vont tester leur nouveau vaccin sur une population dont tout le monde se fout royalement, là bas au fin fond de l’Afrique, au Bengladesh. Au vu de tous les récents scandales quand aux médicaments aux effets secondaires désastreux voire mortels, aux médicaments retirés de la vente au bout de plusieurs années alors qu’ils étaient soit disant efficaces, nous ne pouvons que nous inquiéter pour les populations du pays. Et là? Personne pour dénoncer le scandale?

En Haïti, une récente épidémie de choléra a... (Photo: Jorge Silva, Reuters)

En Haïti, une récente épidémie de choléra a fait plus de 4000 morts.

Photo: Jorge Silva, Reuters

Le Bangladesh va lancer jeudi le plus grand essai clinique sur un vaccin oral anti-choléra, qui pourrait sauver des dizaines de milliers de vie chaque année, ont annoncé mercredi les autorités sanitaires de ce pays défavorisé d’Asie du sud.

En fonction des résultats, le vaccin pourra recevoir le soutien du gouvernement pour une vaccination de masse. Les résultats de l’étude devraient aussi intéresser d’autres pays pauvres comme Haïti, où une récente épidémie de choléra a fait plus de 4000 morts. Ce test va concerner 240 000 personnes dans la ville de Mirpur, située à l’ouest de la capitale, Dacca. Les professionnels de la santé administreront deux doses, sous forme de gouttes, d’un vaccin bon marché fabriqué en Inde à deux tiers des personnes tandis que les 80 000 autres ne recevront aucun traitement. Toutes seront surveillées pendant quatre ans. «C’est la plus grande étude au monde sur la vaccination contre le choléra», a déclaré Nasmeen Ahmed, du Centre international de recherche sur les maladies diarrhéiques du Bangladesh (ICDDR’B) qui va lancer l’étude avec le gouvernement. «Des résultats positifs pourraient conduire les gouvernements des pays où le choléra est un gros problème sanitaire à mener des campagnes de vaccination massives», a-t-elle ajouté. La ville de Mirpur a été choisie pour le test car un quart des malades du choléra se rendant à la clinique de l’ICDDR’B chaque année vient de cette région défavorisée. Les vaccins oraux contre le choléra sont depuis longtemps disponibles mais ils sont trop coûteux pour être utilisés à grande échelle, a-t-elle relevé. L’ICDDR’B a été créé en 1960 lorsque cette bactérie qui se transmet par l’eau était encore l’une des principales causes de mortalité au Bangladesh. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMC), le choléra tue chaque année 120 000 personnes dans le monde et en contamine en moyenne 35 millions. Le choléra, qui provoque de forte diarrhée et déshydrate rapidement, ne peut être éradiqué puisque la bactérie Vibrio cholerae vit dans un milieu aquatique. Mais cette maladie peut être contrôlée notamment en améliorant l’accès des populations à l’eau potable. On sait aussi prévenir les décès en administrant des antibiotiques, purifiant l’eau et en distribuant des trousses d’hygiène. L’humanité a connu sept grandes pandémies reconnues de choléra depuis 1817 qui ont toutes commencé en Asie. La plus récente s’est déclarée en 1961 en Indonésie et est encore en cours, ce qui en fait la plus longue pandémie de choléra jamais relatée.

Source: cyberpresse.ca

Benji

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