Plus d'un tiers des français contre l'euro

Ils sont 35% officiellement à être contre l’euro et à vouloir revenir au franc, pas une bien grande surprise en sommes, l’euro est fini, cette monnaie est en train de siffler sa propre oraison funèbre, et parmi les personnes qui soutiennent cela, nous avons en vrac: Joseph Stiglitz prix Nobel d’économie, François Asselineau, président de l’Union Populaire Républicaine, Christian Saint Etienne qui est économiste lui également:

Plus d’un tiers des Français souhaitent que la France abandonne l’euro au profit du franc, mais cette option est en léger recul par rapport au printemps dernier, au plus fort de la crise de la dette, selon un sondage Ifop à paraître vendredi. D’après cette enquête menée les 10 et 12 novembre, 35 % des personnes interrogées souhaitent que “la France abandonne l’euro et revienne au franc”. Elles étaient 38 % en mai.

Une majorité d’ouvriers (52 %) et la moitié des employés appellent désormais de leurs voeux une sortie de la zone euro. À l’inverse, seuls 15 % des sondés des professions libérales et des cadres supérieurs y sont favorables.

Sur l’échiquier politique, cette hypothèse rencontre une franche adhésion auprès de l’extrême gauche (60 % des sympathisants de Lutte ouvrière et du Nouveau Parti anticapitaliste y sont favorables) et du Front national (71 %). Mais elle a également ses partisans parmi les électeurs du Parti socialiste (37 %) et de l’UMP (27 %). Ce sondage a été réalisé par téléphone auprès d’un échantillon de 956 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

Source: lepoint.fr

Bien sur nous pouvons nous demander quel impact aurait cette sortie de l’euro pour la France, plutôt négatif suivant ce qui nous est présenté par un article du Figaro, voire très négatif, je vous laisse jugez par vous-même et y revient juste après.

Le siège de la BCE à Francfort.
Le siège de la BCE à Francfort. Crédits photo : © Kai Pfaffenbach / Reuters/REUTERS

Le retour au franc serait sanctionné par une perte de 10 % du PIB, obligeant l’État à un surcroît de rigueur.

Il n’y a pas de plan B. Voilà ce qu’on répond imperturbablement à Bercy ou à la Banque de France, les deux institutions qui auraient à gérer un éventuel «éclatement de l’euro» et un retour au franc. «Un tel scénario n’est pas envisageable car il serait extrêmement destructeur de richesses et de bien-être. Le pire de tous», explique-t-on. À ce jour, un seul économiste de banque, Mark Cliffe, le responsable de la recherche d’ING Bank, a osé «quantifier l’impensable», selon ses propres termes, publiant un panorama chiffré et exhaustif des conséquences d’un retour général aux monnaies nationales. Il existe pourtant un précédent bien réel, celui de l’Argentine, qui, en décembre 2001, a décidé de rompre le lien de fixité absolue qui existait entre le peso et le dollar américain. Et, dans la foulée, Buenos Aires avait dû répudier sa dette souveraine, faute de pouvoir la rembourser après la dégringolade de 55% du peso. Partisans de l’euro et eurosceptiques prônant son abandon examinent actuellement avec une même attention la crise argentine, qui s’est soldée dès 2002 par une chute du PIB de 11%, une envolée du chômage à plus de 20% et un taux d’inflation de 40%. L’Europe pourrait-elle survivre à la disparition de sa monnaie?

• Avant même le big bang: l’euro tombe à 0,85 dollar

Une certitude, les marchés anticiperont l’éclatement de la monnaie européenne, avertit le professeur Jean-Jacques Rosa, eurosceptique convaincu. Dans son scénario, Mark Cliffe, l’économiste d’ING Bank, envisage un taux de 0,85 dollar. Un niveau quelque peu arbitraire mais qui ne relève pas du hasard: c’est pratiquement le taux auquel était tombée la monnaie unique à l’automne 2000.

• Une récession de 10% sur trois ans

Problèmes de logistique pour l’introduction des nouvelles monnaies, incertitude quant à leurs évolutions respectives, contrôles des capitaux au sein même de l’Europe: la défiance sera à son comble. «La faillite de Lehman Brothers aura été une promenade de santé en comparaison», ironise un trader. Dans le scénario d’ING, cela se traduit par un repli de 4% du PIB français la première année, et d’un peu plus de 10% en cumulé sur trois ans. Le choc sera à peine moindre en Allemagne. Du fait de la déprime européenne et de la remontée du dollar comme valeur refuge, les États-Unis devraient retomber en récession.

• Le chômage frappe 13,8% de la population active

Conséquence mécanique d’une dépression infiniment plus sévère que celle de 2008-2009, le taux de chômage bondira à 13,8% en France, à 12,5% outre-Rhin et à 25,5% en Espagne.

• La déflation fait tomber les taux d’intérêt et les salaires

La fin de la monnaie unique soumet le cœur de l’Europe et sa périphérie à des tensions encore plus violentes qu’aujourd’hui. Dans son scénario, Mark Cliffe considère que la déflation prévaudra en Allemagne, aux Pays-Bas et même en France avec pour conséquence une pression à la baisse des prix et des salaires, mais aussi une détente très marquée sur les taux d’intérêt à 10 ans des marchés financiers. Les rendements des Bund allemands et les OAT françaises tomberaient en deçà de 1%. En Grèce, en Espagne et en Italie, au contraire, le risque d’inflation prévaudrait, entraînant les taux de marché bien au-dessus de leurs niveaux actuels (6,6% en Italie).

• Le prix de l’essence s’envole à 1,75 euro le litre

Si l’euro à 0,85 dollar n’a rien d’inédit, le prix des carburants n’en atteindrait pas moins des niveaux sans précédent, de l’ordre de 1,75 euro pour le litre du super sans plomb, selon une source officielle de la profession pétrolière. La raison en est que le cours du baril de pétrole brut a plus que doublé entre 2000 et 2010.

• Le grand retour du contrôle des changes

Les souverainistes, qui font de l’abandon de l’euro une panacée à nos problèmes de compétitivité, le reconnaissent volontiers: «Les marchés financiers seront fermés pendant une semaine et les paiements internationaux seront contrôlés et suspendus pendant le temps nécessaire», selon un expert de ­Debout la République, le parti de Nicolas Dupont-Aignan. Ce gel, temporaire mais d’une durée indéterminée, des transactions financières constituera l’une des prin­cipales difficultés. Les prêts transfrontaliers des banques au sein de l’Europe représentent en effet quelque 9700 milliards de dollars, selon la Banque des règlements internationaux. Le contrôle des changes handicapera également les ­particuliers: en Argentine, le gouvernement avait dans un premier temps limité à 250 dollars les retraits hebdomadaires avant de les suspendre.

• Les débiteurs mieux traités que les épargnants

À quel taux seront converties les dettes et les créances qui étaient libellées en euros? Le ministère des Finances argentin avait choisi des taux de conversion différents lors de son processus de «pesoisation», rappelle Fernanda Nechio, économiste de la Banque de réserve fédérale de San Francisco, dans une étude de novembre dernier sur la crise argentine. Le taux de conversion était plus favorable pour les emprunteurs que pour les épargnants. Ce choix a dégradé le bilan des banques. Il a fallu ensuite les indemniser pour leur éviter la faillite. «La dépréciation (du peso) et les nouveaux emprunts pour aider le système bancaire avaient plus que doublé le poids de la dette publique en pourcentage du PIB à la fin de 2002», note Fernanda Nechio.

Alors que les deux tiers de la dette de l’État (1200 milliards d’euros) sont détenus par des investisseurs étrangers, la France serait lourdement pénalisée si le «nouveau franc» devait dégringoler par rapport à l’«ancien euro». Sauf à se déclarer en défaut vis-à-vis de ses créanciers, comme l’Argentine l’avait fait en 2002 (sur un montant de 82 milliards de dollars).

• L’abandon de l’euro sonne le glas de l’Europe?

Le traité de Lisbonne, ratifié en 2009 par les États de la zone euro, est explicite: «L’Union établit une union économique et monétaire dont la monnaie est l’euro.» En clair, le renoncement à la monnaie unique met fin à l’Union.

Source: lefigaro.fr

Parmi les conséquences possibles l’explosion du chômage, et en gardant l’euro nous allons avoir….l’explosion du chômage, Sarkozy veut d’ailleurs réduire de 80% le nombre de fonctionnaires, tous à la rue, on discute plus, un coup de balais et de ce côté le résultat serait donc le même, quoi que…Peut être le retour au franc serait-il mieux. Le retour au franc se ferait sur la base de 1 euro=1 franc, donc le franc perdrait de la valeur certes mais vu que le dollar st voué à s’écrouler de la manière la plus terrible lui aussi, cela serait une manière de sauver le pays. Le prix de l’essence qui explose, et le reste…..Bref, j’ai l’impression que ces arguments sont là pour nous faire plus peur qu’autres chose alors qu’il vaut mieux affronter une crise supplémentaire en changeant d’euro que la mort pure et simple d’une monnaie en persistant avec elle.

Les anglais eux aussi misent sur la fin de l’euro (mais là nous en avons déjà parlé, la prévision des économistes est aussi un but):

La zone euro ne sera-t’elle bientôt qu’un vieux souvenir? Elle n’existera plus dans sa forme actuelle d’ici à cinq ans, répondent en tout cas une douzaine d’économistes de la City à Londres, interrogés par un quotidien britannique. En cause, la crise financière chez plusieurs de ses membres.

Au cours de son enquête auprès de 25 économistes, le Sunday Telegraph a estimé que la «découverte sans doute la plus remarquable était que les économistes qui s’attendent à un éclatement de l’euro de plus ou moins grande amplitude au cours cette législature (cinq ans) sont les plus nombreux».

«Zéro probabilité qu’elle survive»

Il y a pratiquement «zéro probabilité» que la zone euro survive dans sa composition actuelle, a ainsi estimé Andrew Lilico, chef économiste du groupe de réflexion Policy exchange. «Il pourrait même ne pas survivre à la semaine prochaine», a indiqué Doug McWilliams, du Centre de recherches économiques et des affaires (CEBR).

Douze économistes penchent pour un éclatement de la zone euro dans les cinq ans, contre huit qui estiment qu’elle parviendra à en réchapper sans amputation. Les cinq derniers sont indécis.

«Les Allemands ne veulent pas payer pour les autres»

Et pour deux des huit tablant sur une survie, le prix à payer sera qu’au moins un des Etats membres fera défaut sur sa dette souveraine, a relevé le journal.

«Les implications politiques (d’une désintégration de l’euro) auront sans doute des conséquences considérables -les Allemands ne veulent pas payer pour les autres et pourraient bien partir», relève David Blanchflower, professeur à l’université américaine de Dartmouth et ex-conseiller de la Banque d’Angleterre.

Quatre économistes soutiennent en effet l’hypothèse d’une sortie de l’Allemagne, plutôt qu’un départ des économies en difficultés comme la Grèce.

L’euro, «un refuge pour les faibles»?

«La zone euro va perdre trois ou quatre membres – Grèce, Portugal et peut-être l’Irlande – et pourrait tout aussi bien éclater complètement à cause des tensions grandissantes entre la France et l’Allemagne», a relevé pour sa part Tim Congdon, de la société de consultants International monetary research.

Selon Peter Warburton, de la société Economic Perspectives, l’euro sera dans cinq ans «un refuge pour les faibles, et non une forteresse pour les forts».

Source: 20minutes.fr

Et encore, je vous laisse la saveur de cet article que vous pouvez découvrir vous-même. Il ne me reste plus qu’à attendre vos réactions et opinions…Bref, si on quitte l’euro, on morfle, si on le garde, on risque de morfler encore plus, Bienvenue en 2011!


Benji

Un Commentaire

  1. je pense que les chiffres sont trafiqués et que beaucoup plus de Français veulent revenir au franc