Québec sur-médicalisé, la France pourrait-elle aussi être concernée?

L’article nous parle du Québec, mais la situation pourrait très bien être transposée à la France par exemple, voire à tous les pays puisque les méthodes des laboratoires ne sont pas vraiment différentes suivant des cultures, vendre! Vendre! Vacciner! Faire du fric! Et accessoirement soigner…

Les labos sont donc capables de tout pour mieux nous vendre leurs remèdes miracles, faire de la prévention pour tout et n’importe quoi, justifier des traitements pas toujours indispensables, faire interdire les plantes médicinales et les médecines naturelles (en Europe dès le 1er avril 2011), et même inventer de nouvelles maladies (véridique)!

MONTRÉAL – Pour le Dr Fernand Turcotte, les publicités provenant de l’industrie pharmaceutique ne servent «qu’à faire peur aux gens et à piéger les médecins». Cet éminent chercheur et cofondateur du Département de médecine sociale et préventive de l’Université Laval réclame leur interdiction complète.

L’homme qui a enseigné pendant 30 ans aux étudiants en médecine du Québec vient tout juste de terminer de traduire le dernier ouvrage d’un médecin américain, Nortin M. Hadler. Dans «Malades d’inquiétude? Diagnostic : la surmédicalisation», ce dernier pointe du doigt «l’erreur de la médicalisation» à tout prix.

«Les médecins sont aux prises avec des centaines de pratiques médicales qui sont au fond injustifiées. Les compagnies pharmaceutiques tentent de nous fourguer plein de produits, allant même jusqu’à inventer des maladies, et les leaders d’opinion de la communauté médicale sont corrompus par des conflits d’intérêts», a dit le Dr Turcotte.

Ce dernier donne en exemple les médicaments servant à soigner les dysfonctions érectiles.

«La science n’est pas capable de définir quelle est la valeur normale de la fonction érectile. Qui peut deviner quel est le nombre d’érections qu’un homme doit avoir chaque jour pour être normal? Deux fois par jour? Quatre fois par semaine? La dysfonction érectile n’est pas une maladie, car on ne peut pas définir sa « normalité »», a illustré le Dr Turcotte.

Néanmoins, selon lui, les «barrages commerciaux» érigés par les compagnies pharmaceutiques font en sorte que la dysfonction érectile est «devenue une maladie», autant aux yeux des médecins que des patients.

«La panique de la semaine»

Ainsi, l’ex-médecin au Centre hospitalier universitaire du Québec prône l’interdiction «totale» de publicité provenant de l’industrie pharmaceutique, qui créerait des besoins qui n’existent pas.

«Pour vendre ses produits, l’industrie prend plaisir à faire peur à la population. C’est la panique de la semaine. La peur de mourir, qui est normale, nous rend vulnérables à l’exploitation commerciale», signale-t-il.

Contactée à ce sujet, l’Association des médicaments génériques a refusé de commenter les propos du Dr Turcotte. Du côté du ministère de la Santé, la porte-parole du ministre, Karine Rivard, a rappelé que le «Québec s’est doté d’une politique en matière de médicaments qui fait l’envie au pays. Chaque année, nous faisons la promotion du bon usage des médicaments. Ainsi, on ne prévoit pas de changements à cette politique à court terme.»

L’ouvrage «Malades d’inquiétude? Diagnostic : la surmédicalisation» est publié aux Presses de l’Université Laval.

Article publié sur resterenvie.com

Benji

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