Comprendre les décisions du G20

Attention gros sujet initialement bien compliqué, moi-même je me perd dans toutes ces déclarations et cette fumée qu’on nous balance dessus pour nous éviter de voir la réalité! L’écran de fumée est épais, pas grave, j’ai un ventilo! L’article source se trouve sur lexpansion.com, je vais l’utiliser comme base pour ce sujet mais les phrases sont alambiquées, volontairement incompréhensibles pour le commun des mortels, de la poudre aux yeux donc. N’hésitez pas à me reprendre en cas d’erreur, je ne suis ni analyste financier, ni banquier, je ne manipule pas la langue de bois mais utilise mes acquis du forum pour mieux saisir la réalité des choses. J’espère que ces quelques explications vous permettront de voir vraiment ce qu’il en est, et de voir que finalement le G20, ça sert pas à grand chose…

Les dirigeants des pays du G20 ont renouvelé vendredi à Séoul leur engagement à travailler ensemble à la prospérité de la planète. Voici les principaux points du communiqué final.

Là nous avons l’introduction de l’article, il est censé nous présenter la suite, et donc cela commence très mal! Nous allons avoir affaire à une crise sans précédent qui a commencé de la même manière que celle de 1929 et qui va se montrer plus violente encore, il va falloir lutter contre la chute du système financier mondial, et ils nous parlent de “la prospérité de la planète”, on reste donc dans le capitalisme pur et dur. Le capitalisme ne peut être la solution puisqu’il est le problème.

Suivant le G20, il faut déjà réduire les déséquilibres alors que les USA voulaient aller plus loin. C’est clair que les USA voulaient aller plus loin, nous en avons déjà parlé sur le forum, mais les déséquilibres commerciaux sont bien connus et l’origine du problème est connu lui également, nous allons le découvrir plus bas. Nous avons là de grandes phrases pour mieux nous balancer du vent.
Pour bien comprendre le souci, il faut en savoir plus sur la situation commerciale mondiale, et pour cela je vous propose cette explication issue de cet article:

En cette fin d’année 2010, le TWEX (index du dollar évalué par son poids dans les échanges commerciaux) revient buter sur sa ligne de soutien historique autour des 70 points. Le dollar américain est toujours la monnaie de référence mondiale ; cependant, ces derniers temps, ce rôle fait de plus en plus débat.

Dans les réserves monétaires mondiales estimées à 8 954 milliards de dollars US, environ 61% sont libellés en dollars américains (source : FMI/COFER). Cette proportion a diminué au cours des dernières années d’environ 10% en faveur de l’euro, du yen et de la livre sterling. La Chine, à elle seule, possède des réserves de change de 2 648 milliards de dollars, et pour toute l’Asie ce montant s’élève à environ 5 000 milliards. Au cours des 10 derniers mois, différentes banques centrales ont acheté de l’or comme réserves monétaires ou ont procédé à une augmentation de leur stock. Derrière une monnaie de référence, on doit trouver une économie construite sur des fondamentaux solides. Or l’économie américaine est dans une phase de stagnation, et c’est le pays le plus endetté au monde où les dettes augmentent plus vite que le PIB.

Pour le total du passif (Total Liabilities) des Etats-Unis, la Fed a reporté le chiffre 114 428 milliards de dollars dans sa publication « Flow of Funds » pour 2009. En comparaison, la valeur nominale du PIB américain est de 14 575 milliards de dollars : les dettes ne pourront jamais être remboursées.

Et la Fed continue à faire tourner la planche à billets (QE2). Avec ces billets fraîchement imprimés, elle achète des obligations et – pour résumer – paie la facture pour le pétrole brut importé. Ainsi, les Etats-Unis achètent quasi « gratuitement » du pétrole brut et avec ces « pétrodollars » l’OPEC achète des titres aux Etats-Unis.

Dans les pays émergents, la crainte grandit que le QE2 pourrait accentuer ces afflux de capitaux. La pression de réévaluation sur leurs monnaies pourrait alors s’accentuer et détériorer leur compétitivité, dans le droit fil de ce qu’espère Washington. Plusieurs pays d’Asie et d’Amérique latine préparent la mise en place de mesures destinées à contrôler ou à réguler l’afflux des capitaux étrangers (QT2 = Quantitative Tightening 2).
La Banque du Japon décidera cette semaine quelles sont les mesures à prendre pour contrer le phénomène. Le contrôle des flux de capitaux seraient une nouvelle étape vers plus de protectionnisme dans l’économie mondiale. Conclusion : compte tenu des risques de dévaluation, les investissements en dollars US sont déconseillés, à l’exception de l’or et l’argent, puisque le prix de ces métaux précieux augmente plus vite que la baisse du billet vert.

Là la situation est plus claire! Le dollar n’est plus compétitif et est pourtant toujours la monnaie référence à travers la planète, et si les USA tombent au fond du gouffre, alors le reste va suivre. L’Asie est une grande puissance qui peut maintenant facilement détroner les USA et les le dollar n’est plus la monnaie la plus forte de la planète. Nous en revenons donc au bancor demandé par Christine Lagarde au dernier G20. Il faut changer de système et se tenir très éloigné du dollar. Maintenant, c’est un problème à double tranchant, soit on reste “annexé” sur le dollar et on lui permet de survivre un peu sachant que de toute manière le cataclysme financier va nous ravager, soit tenter de fuir le dollar, précipitant ainsi sa chute, et changer de système en revenant au bancor. Le souci c’est que de toute manière, pour nombre d’analystes financiers, il est déjà trop tard!

Benji

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